le Lundi 14 octobre 2024
le Jeudi 28 octobre 2021 20:56 Éducation

Nouvelle maitrise en français pour la Faculté des arts de la Laurentienne

Maitrise interdisciplinaire en études relationnelles
Nouvelle maitrise en français pour la Faculté des arts de la Laurentienne
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L’Université Laurentienne a enfin un programme de maitrise qui peut servir de pont entre certains de ses programmes de premier cycle et son doctorat en Sciences humaines et interdisciplinarité : Maitrise interdisciplinaire en études relationnelles. Le Sénat de l’établissement a approuvé lors de sa réunion du 19 octobre le programme pensé et monté par Ali Reguigui. Il sera offert dès septembre 2022.

L’un des objectifs de la création de ce programme était d’ouvrir une maitrise pour plusieurs baccalauréats en français qui n’en avaient pas — par exemple économie. Il a été initialement imaginé pour l’offrir à des programmes coupés, comme Études françaises, science politique ou géographie.

La maitrise permettra en fait aux diplômés des programmes de la Faculté des arts — comme Sociologie, Droit et justice et Criminologie — de pousser un peu plus loin leur raisonnement sur une question sociologique ou interdisciplinaire. 

«Si tu as un étudiant qui vient de faire un baccalauréat en économie et qui dit : “Moi j’aimerais travailler sur l’économie chez les immigrants”, tu peux faire une maitrise interdisciplinaire en économie et sociologie», illustre le directeur de l’École des arts libéraux, Simon Laflamme, qui a appuyé Ali Reguigui dans la création de la maitrise. 

Il donne comme autres exemples qu’il serait possible de combiner la psychologie et la sociologie, ou la sociologie et l’économie. Il devient ainsi possible d’étudier des questions comme la conversion religieuse ou le décrochage scolaire, qui ne sont pas des sujets monodisciplinaires. «À partir du moment où tu présentes un objet humain ou social, tu es presque contraint de l’examiner de manière interdisciplinaire.»

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«Ça donne énormément de flexibilité à toute la faculté pour les études de deuxième cycle», souligne Simon Laflamme, en plus de créer ce pont entre les baccalauréats et le doctorat en interdisciplinarité qui va très bien et qui a survécu aux coupures. «Ça s’inscrit parfaitement dans le programme stratégique de l’université à cause de sa notion d’interdisciplinarité.»

Le directeur se dit d’ailleurs que c’est probablement une bonne chose que le programme n’ait pas été approuvé avant, il n’a ainsi pas pu être coupé.

Il s’agit en plus de la seule maitrise de la Faculté des arts — exception faite de la maitrise bilingue en psychologie — toutes langues confondues. Simon Laflamme compte donc faire approuver l’équivalent en anglais. 

«Il faut savoir qu’une maitrise, dans la vie d’une personne, c’est le programme qui est le plus rémunérateur. Parce que c’est un programme d’études supérieur que tu obtiens rapidement. Il est plus payant sur le marché du travail qu’un baccalauréat, mais coute moins en temps qu’un doctorat», dit Simon Laflamme. 

Le titre de directeur de l’École des arts libéraux est nouveau pour Simon Laflamme, qui était jusqu’à cet été directeur du doctorat en Sciences humaines et interdisciplinarité. «Pour le moment, je dirige tous les programmes qui ont survécu et ceux qui ne sont pas morts», lance-t-il. 

Cette description est intérimaire. «Ma tâche principale dans l’année à venir consiste à restructurer la Faculté [des Arts] pour que tous les programmes soient organisés dans une entité moins générique.» 

Lors de la même réunion du Sénat, la maitrise en anglais Health Administration a aussi été approuvée.