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le Jeudi 3 novembre 2022 15:55 Éducation

Lutte contre l’inconduite sexuelle sur les campus

  Photo : Shutterstock
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Hearst - Sudbury — Au moment où l’Université de Hearst lance une plateforme de signalement contre la discrimination et toute forme de violence pour ses étudiantes, étudiants et son personnel, le gouvernement de l’Ontario annonce des nouvelles mesures pour protéger les étudiants sur les campus. Un rapport de l’Université Laurentienne signale aussi qu’il y a eu 5 plaintes de violence sexuelle en 2021-2022.
Lutte contre l’inconduite sexuelle sur les campus
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La plateforme mise en place pour l’Université de Hearst et ses campus de Kapuskasing et de Timmins est nommée REES. Simple, en ligne et sécurisée pour signaler la violence sexuelle, elle est adaptée au contexte unique des établissements postsecondaires, dit-on.

L’outil sert aussi à la sensibilisation. La situation de la violence sexuelle n’est pas alarmante dans les trois campus de l’Université de Hearst, mais mieux  vaut prévenir que guérir. «On est chanceux de ne pas avoir eu énormément d’incidents de la sorte. En termes de nombre, il y en a très peu. Mais ça ne veut pas dire que ça ne se passe pas», déclare la directrice des affaires étudiantes à l’Université de Hearst, Julie Cheff. 

La plateforme REES permet d’offrir plus d’options aux étudiantes et étudiants ainsi qu’aux membres du personnel et du corps enseignant. Sur REES, il est possible de faire des signalements et d’obtenir au même endroit de l’information sur l’intimidation, le harcèlement, la violence et la discrimination, lit-on le communiqué au sujet du lancement.

Selon le recteur de l’Université de Hearst, Luc Bussières, cette nouvelle plateforme offrira aux étudiantes et étudiants un espace sûr et confidentiel pour signaler les comportements abusifs et inappropriés. «Toute personne victime de violence mérite des outils pour l’accompagner et l’aider à reprendre le contrôle sur sa destinée», dit-il dans le communiqué.

Des cas à la Laurentienne

Cinq plaintes de cas de violence sexuelle ont été reçues à l’Université Laurentienne en 2021-2022, indique le rapport soumis lors de la réunion du conseil des gouverneurs le 21 octobre. 

Le rapport du Bureau de l’équité, de la diversité et des droits de la personne (BEDDP) donne des renseignements relatifs aux questions en vertu de la Politique de réponse à la violence sexuelle et de prévention ainsi qu’aux initiatives de conscientisation et de prévention en matière de violence sexuelle pendant l’exercice financier 2021-2022.

Au total, 37 personnes-ressources ont pris un contact avec le BEDDP en 2021-2022 pour des questions relatives à la Politique de réponse à la violence sexuelle et de prévention : 5 plaintes, 23 consultations et 4 demandes de renseignements. 

L’année précédente, il y avait eu 15 prises de contact. L’augmentation pourrait être expliquée par un plus grand nombre d’activités de sensibilisation et d’éducation ainsi qu’au retour des activités sur le campus après la pandémie de la COVID-19, explique-t-on dans le rapport.

L’Ontario s’engage dans la même voie

Le gouvernement de l’Ontario a déposé, le 27 octobre, le projet de loi intitulé Loi de 2022 sur le renforcement des établissements postsecondaires et les étudiants. S’il est adopté, il protègera davantage les étudiantes et les étudiants en proposant des mesures aux établissements postsecondaires pour lutter contre l’inconduite sexuelle du corps professoral et du personnel à l’égard des étudiantes et des étudiants sur les campus.

«Tous les étudiants et toutes les étudiantes méritent d’apprendre dans un environnement sûr et coopératif», déclare la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop. «Depuis le premier jour, nous avons été clairs : ce gouvernement a une tolérance zéro pour les agressions sexuelles, le harcèlement ou toute autre forme de violence ou d’inconduite».

Le projet de loi modifiera la Loi sur le ministère de la Formation et des Collèges et Universités et la Loi de 2005 sur les collèges privés d’enseignement professionnel afin d’aider les établissements à mieux protéger les étudiantes et les étudiants de l’inconduite sexuelle du corps professoral et du personnel. Il permettra également aux établissements de mieux résoudre les plaintes lorsqu’elles sont déposées.