Toujours en attente de l’approbation du ministère des Collèges et Universités, M. Miville n’a pas dit combien d’argent l’Université de Sudbury aurait besoin, mais il affirme : «Nous avons fait tous nos devoirs et nous avons rencontré toutes les obligations du ministère». Leur dossier est actuellement à l’étude au ministère.
Il a fait deux recommandations au comité présent à Sudbury pour appuyer la revitalisation de l’éducation postsecondaire de langue française en Ontario. La première concerne directement le financement de l’établissement qu’il dirige. «Dans l’anticipation de notre accréditation pour le ministère des Collèges et Universités, il est primordial de prévoir dans le budget l’intégration de l’Université de Sudbury comme institution publique de langue française avec sa juste part de financement», plaide-t-il.
Sa deuxième recommandation touche l’accord de financement de l’éducation en langue minoritaire entre le fédéral et les provinces, le Programme des langues officielles dans l’enseignement (PLOE). «Pour que l’Université [de Sudbury] puisse profiter pleinement des fonds fédéraux, nous recommandons que la province se présente comme un levier et prévoie dans son budget une contrepartie pour s’assurer que des institutions, comme la nôtre, puissent débloquer ces fonds essentiels au développement de nos communautés», dit-il.
Il rappelle que la part des provinces dans le PLOE est de 25 % seulement.
Comme argument final, il rappelle que même un an après la perte de tout financement public, «l’Université de Sudbury n’a aucune dette». Pour lui, elle fait aussi partie de la solution pour un avenir économique bilingue.
La députée de Nickel Belt, France Gélinas, a demandé à M. Miville à quelle vitesse il serait possible d’ouvrir les portes. Le recteur n’a pas voulu faire de prévision sans savoir quand le ministère donnerait son approbation. Il assure tout de même qu’elle ouvrira aussi rapidement qu’il sera humainement possible de le faire.
Il ajoute que l’Université a consulté 300 élèves du secondaire pour déterminer quels programmes la région et la francophonie ont besoin. Il est convaincu que l’intérêt suscité par le projet permettra d’attirer professeurs et étudiants vers Sudbury.