Mme Petroski commencé sa carrière en enseignement le 1er septembre 1990. «Ma première salle de classe était la même que celle où ma mère a enseigné. Elle était alors enceinte de moi à ce moment-là! Ma grand-mère a aussi enseigné dans cette même classe», raconte-t-elle.
Au cours des 13 années suivantes, Mme Petroski a enseigné de la maternelle à la 8e et auprès d’élèves avec des besoins particuliers.
Elle a aussi pris une année sabbatique pour suivre un programme de l’Université de York afin de devenir une enseignante spécialisée pour les personnes sourdes et malentendantes. «Pendant un an, je me suis imprégné dans la culture des personnes avec des difficultés auditives. J’ai appris le langage des signes américain parce que ça se passait en anglais. Plus tard, j’ai appris le langage des signes du Québec», dévoile Mme Petroski.
Les neuf années suivantes se sont passées à la direction d’écoles avec une interruption d’un an comme agente d’éducation au ministère de l’Éducation. « Au ministère, je ne sentais pas que je pouvais contribuer. Je suis une personne qui a beaucoup de créativité et je sentais que ce n’était pas moi.»
Après sept ans comme agente de supervision, Mme Petroski est devenue directrice de l’éducation au Conseil scolaire de district des Grandes Rivières; poste qu’elle occupe depuis près de cinq ans.
Recherche de défis
Chaque fois que Mme Petroski a changé de responsabilité, c’était pour de nouveaux défis. «Chaque niveau est un univers en soi et ça m’a permis de comprendre l’envers de la médaille. Je suis fier d’avoir eu l’occasion de comprendre l’ensemble du système et sa richesse.»
Son plus gros défi a été la pandémie. «Elle a eu un impact significatif sur le monde scolaire. Ça nous a forcés à collaborer. Ça aurait été impossible de travailler seul. On a fait des erreurs, mais on y est arrivé. Le rendement des élèves a été affecté et on y travaille. Le succès relève de personnes extraordinaires qui se soucient profondément du bienêtre et de la réussite des élèves qui nous sont confiés», explique Mme Petroski.
«Durant la pandémie, c’était un peu comme construire un avion en vol. Il fallait toujours penser santé et sécurité; s’assurer de voir tous les angles. Grâce au travail d’équipe. On a réussi à bien s’en sortir! J’ai de l’admiration pour les membres du personnel restés à la maison qui devaient préparer des activités d’apprentissages pour les élèves et prendre soin de leurs enfants. Je leur lève mon chapeau», dit-elle.
Une autre période intense a été les deux semaines de grève de 1991. C’était à l’époque du premier ministre Bob Rae. «C’était ma première année d’enseignement. J’ai trouvé cela difficile de commencer ma carrière comme ça. Cette grève a eu un impact sur moi.»
Une version longue de ce texte est disponible dans l’édition du 19 avril du journal Le Voyageur. Vous pouvez maintenant vous abonner entièrement en ligne.