le Lundi 16 septembre 2024
le Mardi 2 mai 2023 15:31 Environnement

L’ile Batchewana sur le point d’être protégée

L’ile Batchewana se situe au nord de Sault-Ste-Marie dans le lac Supérieur. — Photo : Courtoisie
L’ile Batchewana se situe au nord de Sault-Ste-Marie dans le lac Supérieur.
Photo : Courtoisie
Algoma — Conservation de la nature Canada (CNC) conclura bientôt l’achat de l’ile Batchewana, située dans la baie du même nom dans le lac Supérieur, à quelques dizaines kilomètres au nord de Sault-Ste-Marie. L’organisme à but non lucratif a cependant besoin d’un dernier coup de main pour recueillir les 7,2 millions $ nécessaires à l’achat.
L’ile Batchewana sur le point d’être protégée
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Ils ont déjà ramassé 80 % du montant requis. Peu importe qu’ils puissent recevoir ou non les 1,2 million $ manquant d’ici là, CNC deviendra propriétaire de l’ile le 9 mai. Ils espèrent tout de même y arriver afin d’éviter d’emprunter et de payer des intérêts. Donc, la campagne de financement continuera jusqu’à l’objectif soit atteint.

Batchewana est la propriété d’un américain du Michigan. Il avait des plans de développement économique — exploitation forestière ou terrain pour des chalets — qui ne se sont jamais matérialisés. Il a mis l’ile en vente il y a quelques années. 

Une partie de l’ile est zonée pour du développement récréatif. CNC veut cependant l’acquérir pour la protéger et limiter l’exploitation de cette réserve naturelle.

Sanctuaire

L’ile de bonne dimension contient 2000 hectares de forêts anciennes et de milieux humides. Elle est habitée par des loups, des ours et des orignaux. Une trentaine d’espèce d’oiseaux y passent ou y demeurent. L’esturgeon jaune, une espèce en voie de disparition, fraie dans les eaux autour de l’ile.

«La forêt d’érable, de bouleaux jaunes et de pins blancs et noirs et de cèdre n’a pas été exploitée depuis plus de 50 ans. Toute coupe forestière et dérangement des terres humides pourrait libérer le gaz carbonique accumulé depuis des années.» CNC estime que «le carbone qui s’y trouve équivaut à l’énergie consommée par plus de 500 000 ménages au cours d’une année», dit la gestionnaire de programme pour le Nord de l’Ontario à la CNC, Kaitlin Richardson.

CNC n’a pas l’intention de bloquer entièrement l’accès à l’ile seulement accessible par canoë. «C’est notre plan de laisser les activités actuelles continuer. Il est trop tôt pour dire si nous ferions des sentiers, par exemple. Mais les plaisanciers, les propriétaires de chalets et les résidents de la région pourront aller apprécier le paysage à partir du rivage et faire d’autres activités passives.» Donc, pas de camping et pas de séjours prolongés.

L’équipe de CNC répertoriera les espèces présentent, leurs besoins, les espèces envahissantes qui devraient être enlevées avant de décider quel type d’accès ils permettront et qui assurera que la nature n’y soit pas trop dérangée.

Les gens qui désirent contribuer à la campagne de financement peuvent le faire à l’adresse https://www.natureconservancy.ca/fr/nous-trouver/ontario/projets-vedettes/ile-batchewana.html.

Photo : Robert Cormier