le Mardi 15 octobre 2024
le Lundi 24 juillet 2023 16:19 Environnement

Un débat public sur la venue d’une usine de plastique

L'installation de Industrial Plastics Canada — Photo : Éric Boutilier
L'installation de Industrial Plastics Canada
Photo : Éric Boutilier
Vérification de faits
Un débat public sur la venue d’une usine de plastique
00:00 00:00

Une vidéo produite et publiée sur les réseaux sociaux par un homme qui critique la venue d’une usine de plastique à North Bay suscite de vives discussions dans la communauté et sur les réseaux sociaux. Cependant, plusieurs de ses arguments ne sont pas basés sur des faits.

Processus d’approbation et emplacement

Dans la vidéo, Claude Lavigne commence par dire que c’est le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, qui a donné le feu vert au développement d’une usine de produits chimiques toxiques de Industrial Plastics Canada aux abords du lac Nipissing, sans aucun examen environnemental.

En fait, les installations se trouvent dans un quartier industriel, sur le chemin Wallace, à environ cinq kilomètres des berges du lac Nipissing. La Ville de North Bay explique que la propriété achetée par la compagnie convient aux politiques municipales de planification et d’aménagement et que tous les permis de construction appropriés — en vertu du code de bâtiment de l’Ontario — ont été obtenus. C’est d’ailleurs la ville qui a le dernier mot, pas le premier ministre.

Différence dans les produits

M. Lavigne dit tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne le développement de l’entreprise Industrial Plastics Canada. Il critique l’utilisation de substances alkyle perfluorées et polyfluorées, des produits chimiques synthétiques souvent liés à des défis environnementaux, qui pourraient nuire à la santé des résidents.

Le président d’Industrial Plastics Canada, Andrea Arlati, assure qu’aucun des produits chimiques éternels — communément appelés Forever Chemicals en anglais — ne sont et ne seront fabriqués par l’entreprise.

Des risques de contamination de l’eau et l’usage

M. Lavigne croit que le lac Nipissing, la rivière des Français et le lac Huron pourraient devenir contaminés avec des substances toxiques, et ce, pendant des milliers d’années, si jamais des déchets étaient déversés dans ces cours d’eau.

Il a raison de souligner que certains déchets industriels qui se retrouvent dans les cours d’eau peuvent y rester presque pour toujours. Cependant, les dirigeants d’Industrial Plastics Canada maintiennent que leurs processus sont fermés et qu’ils n’ont pas d’impacts environnementaux. Il n’y a pas de déchets produits et l’eau utilisée dans la fabrication des moules n’est pas déversée dans les cours d’eau. 

Les moules en question sont faits de résines plastiques achetées et transformées sous formes solides. Ils seraient non toxiques, respectueux de l’environnement et entièrement recyclables — selon de nombreuses certifications internationales. 

Elles sont très souvent utilisées dans la santé, le transport et les communications. Ils sont indispensables dans la fabrication des piles de voitures électriques, de panneaux solaires et de turbines éoliennes.

Pour sa part, la ville dit que l’entreprise devra respecter toutes les lois environnementales et règlements de la province, comme tout autre fabricant.