le Vendredi 6 décembre 2024
le Mercredi 24 janvier 2024 14:56 Environnement

Projet pilote pour mesurer la fumée de feux de forêt et la qualité de l’air

  Photo : Archives
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Manitouwadge — Manitouwadge pourrait participer à un projet pilote de capteurs de fumée de feux de forêt. Le ministère de l’Environnement et Changement climatique Canada, en collaboration avec l’Université du Nord de la Colombie-Britannique veulent recueillir des données sur la qualité de l’air au nord du lac Supérieur en utilisant une nouvelle technologie moins dispendieuse.
Projet pilote pour mesurer la fumée de feux de forêt et la qualité de l’air
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L’objectif est d’évaluer le potentiel de ces nouveaux appareils afin d’améliorer les prévisions de la cote air santé et les services connexes offerts aux Canadiens.

Les capteurs mesurent en temps réel le nombre de particules fines qui réduisent la visibilité à la surface dans un endroit précis. Ce sont des composantes de la fumée des incendies de forêts qui entrainent souvent des problèmes de santé pour les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de maladies pulmonaires et cardiaques.

«La municipalité de Manitouwadge a été contactée pour suggérer un endroit pour installer un de ces capteurs pour mesurer les particules fines de la fumée dans la région», explique la porte-parole d’Environnement et changement climatique Canada, Hannah Boonstra.

«L’endroit doit rencontrer certains critères [comme être éloigné de sources locales de pollution]. Si la municipalité confirme leur participation, le ministère coordonnera avec elle l’installation du capteur.»

Qu’est-ce que la cote air santé 

Un indicateur conçut aider les citoyens à comprendre les effets de la qualité de l’air sur leur santé et renseigner la population sur les risques pour la santé de la pollution de l’air dans leur localité. Une attention particulière est accordée aux personnes sensibles aux effets de la pollution atmosphérique, sans négliger la population en général.

Source : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/cote-air-sante.html

Un trou dans la collecte de données

Le gouvernement fédéral possède un vaste réseau de capteurs de fumée d’un bout du pays à l’autre. Il n’y a pourtant qu’une vingtaine dans la grande région du Nord de l’Ontario — sept dans le district de Kenora, cinq dans les districts d’Algoma et Timiskaming, deux dans le Grand Sudbury et le Nipissing, un seul pour les districts de Cochrane et Parry Sound.

Accédez à la carte interactive à l’adresse https://cyclone.unbc.ca/aqmap/. Le vide de détecteurs dans le Nord de l’Ontario y est bien illustré.

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Photo : Karsten Winegeart sur Unsplash

«J’espère que le ministère va choisir notre communauté, car il n’y [presque] rien entre Sault-Ste-Marie et Thunder Bay. Nous sommes situés au beau milieu de cette région», précise le maire de Manitouwadge, Jim Moffat.

«Les données qui seront enregistrées [avec ces capteurs] pourraient nous aider à renseigner les autres communautés environnantes», explique-t-il.

«Ce serait également utile de rassurer la population si l’air est toujours respirable et sécuritaire, ou non. Nous avons souvent de la fumée épaisse et les gens ont des préoccupations.»

Le nombre de feux de forêt au Canada peut varier d’une année à l’autre selon différentes conditions météorologiques dans une province ou un territoire. En 2023, le Nord de l’Ontario a largement connu une saison tranquille comparativement à certaines régions de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, du Québec et des Territoires-du-Nord-Ouest.

D’une année à l’autre, les municipalités baignant dans les grandes étendues de forêts ne savent pas à quoi s’attendre. «Ça va et ça vient. J’habite la région depuis plus 50 ans et nous avons déjà eu de très mauvaises années, au point que nous avons dû émettre un ordre d’évacuation. C’est assez effrayant pour certains durant la saison des feux de forêt», raconte M. Moffat.