Les trois associations ont officiellement lancé le 15 janvier le Programme de bourses en enseignement. Un total de 40 bourses sont désormais disponibles pour couvrir les frais de scolarité et d’autres dépenses liées à la formation à l’enseignement.
«L’ACÉPO, l’AFOCSC et l’AEFO ont initié ce projet. Ils l’ont présenté à Patrimoine Canada qui a trouvé que c’était une bonne idée d’appuyer un programme de bourses pour les enseignants», déclare le directeur général de l’AFOCSC, Yves Lévesque.
Les bourses qui seront accordées à ceux qui feront leurs études en enseignement ont une valeur, chacune, de 30 000 $. Une somme qui a été fixée par rapport à la réalité actuelle. Au total, pour la première année, ce sera 1,2 million $ qui seront distribués.
Financer 40 personnes dans toute la province peut sembler une goutte dans la mer. Mais le geste reste salvateur. «J’aimerais en avoir plus, mais c’est déjà un commencement. Le but est qu’on augmente le nombre de professeurs qualifiés, qui vont donner de la qualité à nos élèves; ceci est un début», lance la présidente de l’ACÉPO, Anne-Marie Gélineault.
Celle qui est aussi présidente du Conseil scolaire du Grand Nord souhaite que le financement se poursuive dans l’avenir. «Nos trois associations ont encore fait une demande de subvention pour l’année prochaine. Est-ce qu’on aura des fonds? La décision reviendra au gouvernement», dit-elle.
L’accès aux bourses est ouvert à tous les conseils scolaires, mais exclusivement pour les écoles francophones.
Les universités partenaires de ce programme qui vont former les candidats sont l’Université d’Ottawa, l’Université Laurentienne et l’Université de l’Ontario français.
Retenir ceux qui ont déjà enseigné
Ce programme vise à encourager les personnes ayant travaillé sous une lettre de permission intérimaire dans un conseil scolaire de langue française en Ontario à poursuivre leurs études en enseignement en français dans la province.
«Les candidats de la première cohorte sont ceux qui rentrent dans le projet de rétention du personnel. Ces gens-là sont déjà dans nos conseils scolaires. Ils travaillent souvent comme employés non qualifiés, ils sont là pour des remplacements. Ces bourses visent ceux-là», explique Yves Lévesque.
Ceux qui ont travaillé sous une lettre de permission au cours des trois dernières années pourront faire une demande.
«La nouvelle initiative de bourses est un excellent moyen d’inciter davantage des personnes à envisager un poste enrichissant dans l’enseignement ou à envisager de perfectionner leurs compétences. Cela soutient à son tour les élèves en milieu francophone et leur donne les ressources dont ils ont besoin pour réussir», souligne dans un communiqué le député fédéral de Nickel Belt, Marc G. Serré.
Les inscriptions ont démarré
Les inscriptions ont commencé. La date limite pour soumettre une demande est fixée au 29 février.
Ceux qui seront retenus ne seront pas obligés de se déplacer vers l’une des trois universités pour la formation.
«L’Université d’Ottawa, l’Université Laurentienne et l’Université de l’Ontario français offrent des programmes qui permettent aux gens de demeurer en région et d’acquérir leur brevet sans se déplacer», fait savoir Yves Lévesque.
À part cette offre qui est donnée aux enseignants non qualifiés, les conseils de la province, notamment ceux du Nord, garantissent d’autres avantages à ceux qui veulent y travailler.
«Notre conseil scolaire et d’autres du Nord donnent des incitatifs à ceux qui veulent aller y enseigner. On les aide pour le déménagement par exemple et d’autres avantages. Mais là, il faut qu’ils restent un certain nombre d’années avec nous», explique Anne-Marie Gélineault.
Des informations détaillées sur ce programme de bourses en enseignement, dont les critères d’admissibilité et le formulaire de demande, sont consultables sur le site web http://BoursesEnEnseignement.ca.