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le Mardi 26 octobre 2021 15:51 Politique

Une trêve est-elle à l’horizon?

Les élus de Nipissing Ouest — Photo : Archives
Les élus de Nipissing Ouest
Photo : Archives
Une trêve est-elle à l’horizon?
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Le conseil municipal de Nipissing Ouest serait-il prêt à mettre le passé derrière lui et à tourner la page? C’est du moins ce que souhaitent le personnel municipal et plusieurs résidents.

Depuis le début septembre, la municipalité est dans une impasse liée à des divergences des points de vue autour de la table des élus. Les réunions spéciales du 4 et du 18 octobre ont entre autres dû être annulées en raison d’un manque de quorum.

Conséquence : les fonctionnaires ont de la difficulté à accomplir certaines tâches administratives, dont des transactions immobilières.

Dans une lettre interne transmise au journal Le Voyageur, le directeur administratif de Nipissing Ouest, Jean-Pierre (Jay) Barbeau, implore tous les conseillers et la mairesse de mettre de côté leurs différences afin que le personnel puisse faire avancer des dossiers et de continuer à offrir des services à l’ensemble de la population.

«Je ne veux pas lancer un nouveau débat sur les enjeux soulevés par la mairesse et les membres du conseil. Il faut aller de l’avant», écrit M. Barbeau.

«Les délibérations du conseil municipal ne sont pas normales depuis le dernier mois et demi. Je vous conseille fortement d’approuver l’ordre du jour [du 19 octobre] afin de limiter les impacts sur nos activités et sur les besoins des résidents.»

Le conseiller du quartier quatre, Dan Roveda, estime que la dernière réunion a été productive et que les élus ont plus ou moins suivi les recommandations des bureaucrates.

«Au commencement, il y a eu des frictions, mais ce qui est arrivé est qu’on a travaillé ensemble. Je pense qu’on prend un pas de l’avant positif et j’espère qu’on peut continuer le momentum. Le public nous demande d’arrêter d’être des enfants autour de la table et de commencer à penser au bien de la communauté», dit-il. 

«J’ai envoyé un courriel à la mairesse pour la remercier d’avoir présidé la rencontre et je lui ai demandé qu’on ait une rencontre extraordinaire pour tenter de régler les dossiers qui n’ont pas été terminés», ajoute le conseiller.

Réunions mouvementées

Les tensions étaient fortes depuis une réunion du conseil municipal le 7 septembre. Selon la mairesse, Joanne Savage, le conseiller Christopher Fisher devait s’excuser après avoir proféré des insultes à ses collègues sur un groupe de discussion en ligne.

«Le conseil avait débattu l’absence d’excuses d’un conseiller qui, selon le rapport du commissaire sur l’intégrité, avait contrevenu au code de conduite. Le commissaire avait recommandé que des excuses soient présentées à tous les membres du conseil après que l’emploi d’un langage vulgaire a été jugé inapproprié», prétend Mme Savage dans une lettre ouverte. La phrase en question était : «What is like, being a lying piece of shit».

«Au cours des délibérations, un conseiller avait été rappelé à l’ordre pour deux interruptions. Après deux avertissements, son comportement [de rire à haute voix de la présidente] a été jugé irrespectueux. Lorsque la personne avait été demandée de quitter la réunion, les trois autres conseillers se sont déconnectés prématurément de la rencontre. Les règlements que nous avons pour gouverner existent pour une raison. Ils ont fonctionné dans le passé et devraient toujours fonctionner aujourd’hui.»

M. Roveda se souvient des évènements de la réunion différemment.

«La mairesse essayait de forcer M. Fisher à s’excuser. Il a catégoriquement dit non, car il s’est excusé dans le passé. M. Sénécal n’était pas d’accord comment M. Fisher le faisait et il a exigé que M. Fisher prenne un article dans La Tribune en s’excusant publiquement. M. Fisher trouvait que c’était trop parce que ce n’était pas demandé par le commissaire, et qu’il s’excusait, point final», soutient M. Roveda.

«Roland Larabie s’est fait mettre à la porte lorsque la mairesse l’avait renvoyé de la table. Je trouvais que ce n’était pas une bonne raison de se faire demander de quitter la rencontre. Nous, on est évidemment sortis de la rencontre», rappelle le conseiller du quartier quatre.

«On était rendus à un point où on ne pouvait même pas s’entendre. Elle essayait de convoquer des rencontres extraordinaires, mais à la dernière minute. On a des conseillers qui ont de jeunes familles. Je siège sur d’autres comités et fais beaucoup de bénévolat dans la communauté, alors je n’étais pas disponible.»