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le Jeudi 19 mai 2022 14:10 Politique

Entrevue d’élections : David Farrow

David Farrow — Photo : Courtoisie
David Farrow
Photo : Courtoisie
Sudbury — Président du conseil d’administration de la Maison McCuloch Hospice et directeur d’école à la retraite du Rainbow District School Board, David Farrow se présente aux élections provinciales de 2022 dans la circonscription de Sudbury sous la bannière du Parti libéral de l’Ontario (PLO).
Entrevue d’élections : David Farrow
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Quelles sont vos priorités si élu?

Certaines choses sont arrivées qui m’ont vraiment poussé à me présenter aux élections. Tout d’abord, en mai 2020, j’ai perdu mon beau-père à la COVID-19 dans une maison de soins de longue durée. Cela s’est produit en l’espace de 9 heures. Ça m’a fait penser que nous devons réévaluer la façon dont nous traitons nos personnes âgées dans cette province. Ensuite, il y a eu le fait que l’Université Laurentienne a été placée sous le processus de la Loi des arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Nous ne pouvons pas perdre notre éducation universitaire. C’est un moteur économique, culturel et générationnel. Si nous perdons des enfants pour aller à l’université ailleurs, les chances qu’ils reviennent sont minces. 

J’ai frappé à près de 5000 portes à Sudbury. La majorité des résidents ont mentionné trois grands sujets : l’abordabilité, les soins de santé et le leadeurship. Si nous parlons d’abordabilité, nous entendons toujours parler des prix élevés de l’essence, des produits d’épicerie et du logement. Les jeunes familles ont du mal à trouver un logement abordable et ont l’impression de ne pas pouvoir avancer. 

À propos des soins de santé, Horizon Santé-Nord (HSN) est surpeuplé. Les temps d’attente sont trop longs. Nos médecins et nos infirmières sont épuisés. Nous avons un projet de loi régressif qui plafonne les salaires de notre personnel infirmier.

Et troisièmement, pour le leadeurship, Sudbury manque une voix à Queen’s Park. Nous n’avons personne pour se lever avec une colonne vertébrale politique pour soulever ces questions au sujet de notre communauté. 

Vous pouvez compter sur moi comme quelqu’un qui travaillera fort, qui répondra à vos courriels et à vos appels téléphoniques.

Avez-vous des solutions pour contrer les problèmes d’accès aux services de soins de santé à Sudbury? 

J’ai quelques idées sur ce que nous pouvons faire. Tout d’abord, je pense que nous devons revoir le modèle de financement. Nous avons besoin d’un financement approprié pour HSN. Nous desservons tout le Nord-Est de l’Ontario. Pour construire ou agrandir l’hôpital, il faut s’attendre à un processus de 10 ans. Mais nous devons agir maintenant pour alléger la pression sur l’activité principale. Nous devons développer les partenariats avec les entreprises locales. L’un des grands problèmes qui nous échappent concerne les citoyens vulnérables qui vivent au centre-ville. Beaucoup d’entre eux souffrent de toxicomanie et d’autres problèmes de santé mentale. Nous devons donc créer un refuge financé. Cela permettrait également de soulager l’hôpital. 

Vous engagez-vous à augmenter le financement des établissements postsecondaires?

Nous sommes entrés dans le processus de LACC en sachant que les conservateurs de Ford nous y ont fermement mis. C’est un enjeu énorme pour notre communauté. Nous ne parlons jamais des étudiants. En tant que directeur d’école depuis longtemps, je crois que nous devons prendre des décisions en fonction des étudiants en premier lieu. Nous ne parlons pas assez de nos institutions postsecondaires à Sudbury. Nous avons des choses formidables ici, comme l’École d’architecture McEwen et le programme Living with Lakes. Nous devons être fiers de ces choses. Il ne s’agit pas seulement d’argent. Nous devons nous assurer que la Laurentienne est correctement restructurée pour devenir une Laurentienne 2.0. En faisant cela, nous allons assurer la réussite de la prochaine génération.

Quel rôle voyez-vous pour les services de santé privés à Sudbury ?

Absolument aucune. Nous devons réaliser que la politique de Ford est leur but ultime de retirer l’argent des soins de santé pour les privatiser. C’est un droit pour chacun d’entre nous. L’accès universel aux soins de santé est essentiel.

Votre réponse aux Franco-ontariens qui demandent que les programmes francophones soient retirés de l’UL?

Nous avançons déjà rapidement sur cette voie. […] Le Parti libéral de l’Ontario appuie fermement un programme de langue française seulement à l’Université de Sudbury. Plus de 30 % de notre population est francophone. C’est un moteur économique et culturel de notre province et très important pour notre communauté. 

 

NDLR : Les propos de M. Farrow ont été traduits de l’anglais et édités par souci de concision.