Présenté par la Chambre économique du Grand Sudbury, les questions de ce débat portaient principalement sur le développement économique et les mesures pour attirer les entreprises et leur permettre de survivre.
Tous les candidats ont parlé d’une façon ou d’une autre de responsabilité économique. À la base, ils reconnaissent tous le besoin de bien contrôler les dépenses de la Ville et de simplifier la tâche à ceux qui veulent installer leur entreprise à Sudbury. Plus d’entreprises veut aussi dire plus de revenus de taxation.
Mila Wong fait des promesses qui se démarquent du lot du côté économique. Elle veut geler le taux des taxes foncières pour les deux premières années de son mandat pour permettre aux gens de passer à travers la tempête économique et évaluer les véritables besoins de la Ville. Les nouvelles entreprises ne payeraient pas de taxes pendant leur première année. Elle veut aussi revoir la structure administrative de la Ville.
Miranda Rocca-Circelli compte offrir des rabais de taxes aux nouvelles entreprises. Elle est revenue à plusieurs reprises sur son plan de procéder à une vérification de valeur juste du budget. Une façon selon elle de mieux savoir si l’argent est dépensé là où on dit qu’il est dépensé et si c’est la façon la plus efficace de le faire.
En raison de son expérience en politique fédérale, Paul Lefebvre dit connaitre plusieurs programmes gouvernementaux dont la ville ne profite pas — comme le fond pour la construction de logements abordables — et d’autres trop peu connus des entreprises. Il compte les utiliser à bon escient et peut faire du département de développement économique un agrégateur de connaissances sur les fonds disponibles pour les entreprises. Plutôt que de promettre de réduire les obstacles à la création d’entreprises, il suggère de créer des postes de navigateurs pour appuyer les entreprises à travers le processus; quelque chose que d’autres villes font.
Don Gravelle défend avant tout les intérêts des communautés de la périphérie, insistant que le niveau de taxes devrait être davantage relié aux services reçus par le résident ou l’entreprise.
Evelyn Dutrisac, ancienne conseillère du secteur Donavan-Azilda, veut écouter les gens. «J’aurais un concept portes ouvertes… Je n’aurai même pas de porte! Trop de portes sont fermées en ce moment», lance-t-elle.
Le centre-ville et l’aréna
Le Kingsway Entertainement District (KED) n’est plus sur la table, mais la question d’un nouvel aréna s’est quand même montré le bout du nez dans ce débat. Lorsque l’animatrice, Jessica Pope, a demandé aux candidats de lever la main s’ils appuyaient un aréna au centre-ville, seuls Paul Lefebvre et Mila Wong l’ont plus clairement fait.
Cependant, pour tous les candidats sauf Paul Lefebvre, il faudra attendre. En raison de la situation économique, ce n’est pas le moment de prendre ce genre de décision. D’ailleurs, Mila Wong veut aussi geler toutes décisions sur des gros projets de construction pendant deux ans. Elle favoriserait la rénovation de l’aréna actuel.
Paul Lefebvre, pour sa part, souligne que l’argent emprunté pour construire le KED est encore disponible, que l’on en paye encore les intérêts. Aussi bien aller de l’avant avec un projet censé. Don Gravelle concède que l’argent est là, mais que le montant qui reste ne serait pas suffisant pour une nouvelle construction intéressante.
Miranda Rocca-Circelli, Paul Lefebvre et Mila Wong promettent de développer le centre-ville. Pour Mme Rocca-Circelli, c’est à la base du développement économique. Elle propose de s’inspirer de villes qui ont fait face à des défis similaires à ceux de Sudbury et qui ont réussi à revitaliser leur centre-ville, comme Halifax.
Paul Lefebvre rappelle que le Plan directeur pour le développement du centre-ville, créé en consultation avec la population au cours de plusieurs années, est encore bon et qu’il faut recommencer à s’y référer.
Pour tous les candidats, le redéveloppement du centre-ville passe aussi par les services aux sans-abris, comment leur trouver des logements abordables ou assez de place dans les centres d’hébergement.
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Travailler ensemble
La relative mésentente qui régnait dans le dernier conseil municipal est revenue sur la table à plus d’une reprise. Chacun des candidats à des idées pour créer une meilleure cohésion au sein du conseil. Très peu ont présenté une idée précise sur la façon d’y arriver.
L’idée de consultations avec la population est revenue régulièrement. Paul Lefebvre promet de tenir une assemblée citoyenne dans chaque quartier par année en compagnie du conseiller.
Evelyn Dutrisac veut former de nombreux comités consultatifs sur divers sujets, certains incluant seulement des jeunes.
Ne pas se laisser abandonner par l’Université Laurentienne
La Laurentienne s’est invitée dans le débat. On a surtout demandé aux candidats comment ils comptaient appuyer l’établissement postsecondaire dans sa deuxième vie.
Don Gravelle aimerait voir plus de partenariats entre la ville et l’Université. Entre autres avec l’École d’architecture McEwen au centre-ville.
Evelyn Dutrisac voudrait favoriser la construction de logements au centre-ville, entre autres des résidences pour les étudiants, ce qui participerait à la revitalisation.
Miranda Rocca-Circelli suggère d’acheter le centre sportif pour en faire une installation capable d’accueillir des compétitions de haut calibre et pour la population en général.
Paul Lefebvre rappelle que la Laurentienne est un levier économique important et qu’il faut l’aider à obtenir du financement dans les programmes existants qui lui permettra d’avancer.
Mila Wong aimerait y voir plus de programmes en technologies, en robotique et intelligence artificielle. Même de se débarrasser des programmes d’Arts libéraux. Le conseil municipal n’a cependant aucun pouvoir en ce domaine. Ce souhait est aussi en lien avec son désir de faire de Sudbury une ville qui embrasse la technologie des données dans sa gestion et de ses services à ses citoyens.