le Lundi 9 septembre 2024
le Mercredi 2 novembre 2022 14:11 Politique

La francophonie sortira-t-elle grande gagnante des élections municipales?

Le lever du drapeau franco-ontarien à l'hôtel de ville de Sudbury en 2019. — Photo : Archives
Le lever du drapeau franco-ontarien à l'hôtel de ville de Sudbury en 2019.
Photo : Archives
Nord-Est ontarien — Des Franco-Ontariens occupent une place de choix après les élections municipales du 24 octobre. Dans les grandes agglomérations, Timmins et Sudbury ont des maires francophones tandis que Sault-Ste-Marie et Temiskaming Shores semblent avoir des maires francophiles. Le maintien de certaines voix clés à la table des élus et l’ajout de sang neuf pourraient se traduire par des gains pour la communauté francophone, mais la partie n’est pas gagnée d’avance.
La francophonie sortira-t-elle grande gagnante des élections municipales?
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La directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais, se réjouit des résultats du scrutin. Par contre, elle ressent un certain besoin de rester vigilante quant aux engagements pris par les candidats.

«Oui, habituellement, des personnes qui sont impliquées et qui connaissent la communauté, c’est toujours plus facile de travailler avec eux évidemment, parce qu’on n’a pas besoin de s’expliquer ou d’expliquer notre histoire, explique Mme Gervais. Mais mon expérience aussi, c’est que [juste] parce qu’une personne est francophone ne veut pas nécessairement dire que c’est une personne qui va revendiquer des droits pour les francophones.»

«Comme organisme qui voit au développement et à l’épanouissement de la communauté, on encourage toujours les francophones de se présenter et de représenter la communauté. Soyons claires : l’ACFO du grand Sudbury aurait travaillé avec peu importe qui avait été élu», précise-t-elle.

«On ose espérer avec Paul Lefebvre comme maire. On connait Paul depuis longue date et on a travaillé avec lui. Je n’ai aucune crainte et ça va être fructueux notre affaire, qu’on va bien travailler ensemble. Mais il faut réaliser qu’un maire c’est un vote et il faut se faire comprendre par le conseil aussi», rappelle la directrice générale.

La pérennité des services en français et l’immigration francophone sont parmi les enjeux que veut faire avancer l’ACFO du grand Sudbury.

Le président de l’ACFO-Témiskaming, Dominique Nackers.

Photo : Courtoisie

Temiskaming Shores

«Oui très satisfait, spécialement pour la région de Temiskaming Shores avec Jeff Laferrière comme nouveau maire», indique le président de l’ACFO-Témiskaming, Dominique Nackers. 

«Même s’il y a un nom francophone, c’est en anglophone. Mais il a toujours soutenu les projets de l’ACFO ou les projets des francophones [d’ARTEM, le village de Noël, les Francofolies et Tisser des liens]. C’est vraiment quelqu’un qui est actif avec la communauté francophone.»

M. Nackers explique qu’avec les conseillers précédents, les francophones devaient régulièrement prouver le bien fondé de leurs demandes. «Il me semble que le nouveau conseil, d’après ce que j’ai entendu, comme conseiller est très ouvert», dit M. Nackers.

Plusieurs élus

À Timmins, la Franco-Ontarienne Michelle Boileau a facilement été élue comme mairesse. 

À Sudbury, six des 12 conseillers municipaux en plus du maire sont francophones : Paul Lefebvre (maire), Gerry Montpellier (quartier 3), Pauline Fortin (quartier 4), Michel Parent (quartier 5), René Lapierre (quartier 6), Natalie Labbée (quartier 7) et Joscelyne Landry-Altmann (quartier 12).

Le conseil municipal francophone de Kirkland Lak, Casey Owens a été réélu. Temiskaming Shores voit aussi Nadia Pelletier-Lavigne au conseil.

Les Franco-Ontariens Jean-Marc Boileau (maire), Daniel Perreault, Michèle Rivard et Reynald Rivard ont été acclamés dans le Canton d’Armstrong.

À Sault-Ste-Marie, Matthew Shoemaker a été éduqué en français. 

Il y a également plusieurs élus francophones dans les municipalités de la route 11.