«C’est une question de mettre en lumière les faits et de déterminer comment ça pourrait fonctionner», indique M. Lowery. «J’ai demeuré dans des communautés où il y avait déjà un système de quartiers. C’était toujours bien d’avoir une personne-ressource à l’hôtel de ville pour représenter les électeurs [d’un secteur particulier] et je crois que ça ajoute un élément de responsabilisation au conseil.»
Parmi les cinq grandes villes du Nord de l’Ontario, North Bay demeure la seule communauté avec un mode de scrutin sans quartiers.
- Lowery dit que la question a été soulevée «par plusieurs électeurs» lors des dernières élections municipales. Il est de l’avis que l’évaluation de cette idée vaut la peine d’être faite pour déterminer si ce serait bon pour North Bay ou non. Ainsi, la décision est prise avec toutes les informations nécessaires.
L’enjeu des quartiers municipaux sème toutefois la division autour de la table des élus. Si certains sont favorables à l’idée, d’autres comme la conseillère Tanya Vrebosch, n’en veulent pas. La conseillère ne compte pas appuyer la motion parce que la «ville est trop petite» pour un système de quartiers, estime-t-elle.
Mme Vrebosch soutient que de ne pas avoir de quartier donne un plus grand accès aux élus. Lorsqu’un citoyen à une question à apporter au niveau du conseil, il peut s’adresser à n’importe lequel des conseillers pour de l’aide. Elle craint qu’avec l’accès à un seul conseiller, des enjeux pourraient être bloqués par une seule personne.
«Si je suis une candidate avec une voix plus forte, est-ce qu’on va consacrer plus d’argent dans ma région de la ville? Pour les gens qui payent plus d’impôts, est-ce qu’ils auront plus de ressources pour leur voisinage? Quant à moi, c’est moins juste», soulève-t-elle.
En 2020, un peu plus de la moitié des élus de North Bay s’étaient prononcés contre une proposition similaire pour introduire un système de quartiers dans la ville.