L’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, a annoncé que Kelly Burke ne fait plus partie de son bureau dans un communiqué de presse envoyé le vendredi 3 mars en après-midi.
La missive ne clarifie pas si Kelly Burke a quitté de plein gré ou si elle a été démise de ses fonctions.
Le jour même, son bureau a fait savoir au Droit qu’il n’ajoutera «rien de plus que ce qui figure déjà» dans le communiqué et qu’il n’acceptera pas d’entrevues.
Lundi, Le Droit à nouveau tenté d’obtenir des explications.
La gestionnaire des communications au bureau de l’Ombudsman, Emmanuelle Bleytou, s’est contentée de réitérer sa réponse de vendredi. «Nous ne donnerons aucune information, ne ferons aucun commentaire.»
En rappel : Le dernier rapport annuel de Kelly Burke
Pas suffisant
Les néodémocrates et les libéraux provinciaux trouvent ces réponses insuffisantes. Ils ont l’intention de demander des explications à l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé.
Le porte-parole du NPD en matière de francophonie, Guy Bourgouin, affirme qu’il enverra une lettre à M. Dubé. «On se pose tous des questions, on aimerait des réponses», insiste l’élu du Mushkegowuk-Baie James.
La libérale Lucille Collard, elle aussi porte-parole en matière de francophonie pour son parti, exige de meilleures explications que celles qui ont été données. «Les francophones méritent plus de transparence», juge la députée d’Ottawa-Vanier.
Les deux députés franco-ontariens affirment que cela démontre à nouveau l’importance de l’indépendance du Commissariat aux services en français de l’Ontario.
En 2018, le gouvernement de Doug Ford a provoqué un tollé dans la communauté franco-ontarienne en annonçant des compressions dans les services en français, y compris la dissolution du Commissariat aux services en français.
Il avait ensuite décidé de transférer toutes les responsabilités du poste de commissaire aux services en français au sein du bureau de l’Ombudsman.
Le directeur des opérations de l’Unité des services en français de l’Ombudsman Carl Bouchard, en poste depuis février 2020, occupe maintenant les fonctions de commissaire par intérim.
«Notre Bureau reste fermement déterminé à veiller au respect et à l’application des droits des francophones en Ontario ainsi que des obligations du gouvernement et des organismes gouvernementaux conformément à la Loi sur les services en français», a écrit Paul Dubé, vendredi.
Son bureau indique être à la recherche d’une nouvelle personne pour occuper le poste de commissaire aux services en français.