le Lundi 13 janvier 2025
le Mercredi 8 janvier 2025 11:00 Politique

Éditorial: Une année houleuse et imprévisible

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La nouvelle année est à peine amorcée qu’elle s’annonce déjà houleuse et imprévisible si l’on en juge par les conflits armés qui perdurent au niveau international, ainsi que par le deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Éditorial: Une année houleuse et imprévisible
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Au Canada, la démission de Justin Trudeau comme premier ministre du pays et leader du Parti libéral fédéral crée beaucoup d’incertitudes quant à l’échiquier politique du pays. Au niveau provincial, la question est à savoir si et quand Doug Ford décidera de convoquer des élections afin d’empêcher une remontée du Parti libéral ontarien dirigé depuis peu par Bonnie Crombie.

Au niveau international, le conflit provoqué contre l’Ukraine par Vladimir Poutine de la Russie, la déstabilisation du Moyen-Orient et le conflit entre Israël et ses voisins, que ce soit à Gaza, au Liban ou avec le Yémen, ainsi que la chute du dictateur Bachar el-Assad de la Syrie sans mentionner la lutte interne au Soudan n’ont rien de rassurant quant à une stabilité prochaine.

L’arrivée au pouvoir de Trump le 20 janvier prochain jette de plus une ombre sur ce tableau. Vu ses positions isolationnistes (America first), il risque de retirer l’appui financier et militaire que le président actuel, Joe Biden, a voué à l’Ukraine depuis trois ans, ce qui pourrait assurer que Poutine conserve et annexe à la Russie une partie de l’Est ukrainien. Et les pays de l’Europe n’ont pas la force nécessaire pour venir en aide à l’Ukraine. Et vu ses menaces d’imposer des tarifs sur tout produit importé de l’extérieur de son pays, Trump risque de déstabiliser l’économie capitaliste et ainsi créer de sérieux problèmes à de nombreux pays dont le Canada. Sans mentionner que ses promesses de renverser toutes politiques de Biden en vue d’améliorer le climat environnemental risquent de contribuer à un réchauffement de la planète.

Au niveau national, l’avenir de Justin Trudeau est maintenant décidé; il ne sera plus à la tête du gouvernement et du Parti libéral à compter du mois de mars. C’est ce qu’il a annoncé lundi matin en déclarant que le Parlement sera prorogé jusqu’au 24 mars laissant ainsi le temps aux libéraux fédéraux de s’élire un nouveau chef ou une nouvelle cheffe. Du coup l’échiquier politique du Canada se transforme. La défaite du Parti libéral et la victoire au Parti conservateur qui semblaient garanties si l’on peut se fier aux sondages qui donnaient une avance de plus de 20 points aux conservateurs ne sont plus aussi certaines. Cette avance était fondée en grande partie sur le fait que Trudeau avait perdu l’estime et l’appui d’une grande majorité de l’électorat canadien. Maintenant qu’il n’est plus dans le portrait, les libéraux auront-ils une occasion de remonter la pente aussi ardue soit-elle? Si Doug Ford convoque des élections provinciales et en ressort victorieux, l’électorat canadien aura-t-il une aversion à avoir deux partis de la même couleur détenir le pouvoir au fédéral et en Ontario? Voilà autant de questions auxquelles l’avenir prochain saura répondre.