Plus de 100 personnes ont assisté au premier dîner-causerie bilingue organisé par la Chambre de commerce du Grand Sudbury, mercredi dernier, au Bryston’s on the Park, à Copper Cliff. Cette salle comble est venue entendre les propos de Jean-François Perrault, premier vice-président et économiste en chef de la Banque Scotia. M. Perrault, qui occupe ce poste depuis décembre 2015, est détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en économie de l’Université d’Ottawa. Il a tenu d’importants postes au sein du gouvernement fédéral, à la Banque centrale du Canada, au Fonds monétaire international ainsi qu’à la Banque mondiale.
La session comprenait une série de questions de la part de Marc Lavigne, directeur général de la Fondation franco-ontarienne depuis 2022. Sise à Orléans, cette Fondation, établie en 1986 par l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), est un partenaire philanthropique dans le soutien de la francophonie ontarienne. À l’aide de ses donateurs et partenaires, elle a distribué plus de deux millions de dollars depuis près de 40 ans à des personnes et à des initiatives collectives.
Avant que la session ne débute, le maire de la Ville du Grand Sudbury, M. Paul Lefebvre, a souhaité la bienvenue aux participantes et aux participants et a remercié la Chambre de commerce pour son initiative d’organiser une première initiative du genre.

De gauche à droite : Marc Lavigne et Jean-François Perrault
L’incident
M. Lavigne a questionné M. Perrault au sujet des tendances de l’économie du Canada, ainsi que des rôles que pourront jouer les secteurs énergétiques et miniers du Nord de l’Ontario dans l’avenir économique du pays.
M. Perrault n’avait pas aussitôt répondu en français qu’une participante anglophone a demandé une traduction parce qu’elle ne comprenait pas le français, ce qui a jeté une douche froide sur plusieurs francophones présents dans la salle. M. Perrault a traduit tous ses propos livrés dans la langue de Molière. Mais l’intervention a fait jaser parmi plusieurs participants francophones, qui tout en préférant garder l’anonymat, ont évoqué ce «quelque chose qui a un peu plombé l’ambiance».
Néanmoins, en répondant à la question, M. Perrault s’est dit optimiste quant aux perspectives économiques du pays et quant au rôle important que peuvent y jouer les secteurs de l’énergie et des mines du Nouvel-Ontario.
«C’est encourageant»
Mélissa Deschênes, coordonnatrice du programme incubateur d’entreprises à la Ville du Grand Sudbury, qui était présente lors de ce dîner-causerie, a déclaré au Voyageur qu’elle avait trouvé les propos de M. Perrault encourageants et optimistes. « Je suis surtout heureuse de voir et de participer à cette initiative de la Chambre de commerce du Grand Sudbury, a-t-elle avoué. C’est encourageant de voir un événement comme ça auquel participent autant de francophones». Elle a dit avoir apprécié la formule questions-réponses qui a animé la session. «Les francophones de la Ville du Grand Sudbury ont besoin d’avoir des initiatives de ce genre de la part de la Chambre de commerce».
La présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce, Marie Litalien, s’est dite très satisfaite de cet événement. «Comme il s’agit de l’un des premiers événements bilingues que nous organisons, je suis très heureuse du nombre de participants», a-t-elle déclaré au Voyageur.
Vers davantage de diversité
Elle ajoute : «Bien que certains événements aient comporté des éléments en français, il était important d’organiser un événement véritablement bilingue pour nos membres. Le profil démographique des membres de la Chambre est varié et nous prévoyons offrir davantage de services qui représentent la diversité de la communauté d’affaires de Sudbury».
Marie Litalien s’est dite «très reconnaissante d’avoir pu compter sur l’appui de nos commanditaires, dont la Banque Scotia, et de nos membres pour faire de cet événement un succès. Nous avions pour objectif d’atteindre 100 participants, ce qui semblait ambitieux, et nous avons eu plus de 140 inscriptions».
Quant aux réactions des participants et des participantes francophones, Mme Litalien affirme qu’elles étaient très positives. «Nous continuons à recueillir des commentaires afin d’améliorer nos offres à l’avenir. Les participants étaient ravis de pouvoir participer dans la langue de leur choix comme en témoignent les nombreuses questions qu’ils ont posées», a-t-elle conclu.