le Mercredi 15 janvier 2025
le Mardi 29 octobre 2024 9:00 Société

Un bijou architectural pour les aînés

Les étudiants de l'école d'architecture et des entrepreneurs d'Earlton lors de la présentation du projet — Photos: Marc Dumont
Les étudiants de l'école d'architecture et des entrepreneurs d'Earlton lors de la présentation du projet
Photos: Marc Dumont
La Fondation communautaire du Témiskaming veut construire, à Earlton, un nouvel immeuble de logements multiunités pour personnes âgées et s’est associée avec l’École d’architecture McEwen de l’Université Laurentienne pour en concevoir le plan. Celle-ci est venue présenter sa vision du projet aux entrepreneurs d’Earlton le lundi 23 septembre.
Un bijou architectural pour les aînés
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«Nous voulons un édifice qui se démarque par l’esthétique de son architecture», a indiqué le président de la Fondation communautaire du Témiskaming, Pierre Bélanger, lors de la rencontre. «L’immeuble devra atteindre une très haute efficacité énergétique pour le chauffage et la climatisation sans avoir recours aux combustibles fossiles.»

L’immeuble devra être conçu pour maximiser la vie des locataires. Il sera conçu pour répondre aux défis physiques, mécaniques, aux besoins de santé, ainsi qu’aux exigences culturelles et sociales d’un groupe de locataires de plus de 65 ans désireux de «vieillir à domicile».

«La construction devra être de haute qualité, avec une approche délibérée pour minimiser les coûts d’entretien, d’exploitation et de rénovation futures. Le coût des loyers devrait être inférieur aux prix du marché, car la vision de la Fondation est basée sur l’équité sociale», explique Pierre Bélanger.

Parce que La Fondation est une organisation communautaire, elle souhaite que le processus de conception et de construction finale enrichisse les compétences, les connaissances, les attitudes et la vision du monde de tous les métiers locaux impliqués. Le bâtiment doit aussi répondre aux normes environnementales de pointe avec le souci de la durabilité.

«Le concept et les spécifications du plan devraient être disponibles et transférables à d’autres communautés ayant des besoins similaires», ajoute Pierre Bélanger.

Le professeur Steven Beites de l’École d’architecture McEwen de l’Université Laurentienne

La conception

La conception du projet de logements multiunités pour personnes âgées sera réalisée par onze étudiants à la maîtrise, dirigés par leur professeur Steven Beites. L’équipe a déjà visité le site pour identifier le positionnement de l’immeuble pour la luminosité et le soleil. Ce sera près du Centre de santé communautaire du Témiskaming à Earlton, sur un terrain de huit acres que la Fondation possède déjà.

À la rencontre avec les entrepreneurs au Centre communautaire d’Earlton Au cœur du village, le professeur Steven Beites a présenté sa vision d’éléments du projet et l’univers de la construction domiciliaire. «Si nous voulons régler la crise du logement, l’industrie de la construction devra prendre le virage technologique. Il n’y a pas eu d’incitatifs pour changer les méthodes de construction depuis 150 ans; s’éloigner de l’idée de construire des structures avec des 2 sur 4. Il faudra faire autrement pour construire plus vite à moindre coût.»

Steven Beites propose de construire avec des unités préfabriquées avec l’aide de machines CNC et éviter les maisons modulaires. Cette approche coûte trop cher en infrastructures : il faut une usine d’assemblage. Ça va à l’encontre de la devise du professeur Beites, à savoir, du logement abordable et durable (Housing Affordability and Sustainability) :«L’utilisation d’unités préfabriquée permet de construire des maisons en série plus rapidement qui sont plus facilement démontables en fin de vie de l’immeuble. Il y aurait ainsi plus de récupération de matériaux. Et le choix des matériaux : ils devront être faibles en émission de carbone; viser le zéro émission de gaz à effet de serre; maximiser l’utilisation de stratégies pour de l’énergie passive.

«Nous allons soumettre le plan développé par les étudiants selon les spécifications de la Fondation. Ce sera à elle de déterminer si elle prendra tous les éléments du plan ou si elle devra en mettre de côté pour des raisons qui lui appartiennent», conclut Steven Beites.