Les préparatifs pour la commémoration de la Semaine nationale de l’immigration vont bon train dans la région de Sudbury.
Ines Bouguerra, agente de développement socio-économique à Sudbury pour le Réseau du Nord, déclare que des activités ont été programmées en partenariat avec divers organismes dont le Carrefour francophone, la Société économique de l’Ontario et la Communauté francophone accueillante.
«On aura deux panels. Le 4 novembre, on parlera de l’héritage de demain au-delà des différences. On abordera des concepts comme l’héritage culturel, la construction identitaire, la transmission de savoir intergénérationnelle et comment les nouveaux arrivants peuvent s’adapter à la vie au Canada», explique-t-elle.
Démystifier le secteur des métiers
Pour le second panel, le Réseau du Nord essaiera de démystifier le secteur des métiers pour faire correspondre l’offre à la demande.
Comme l’explique Ines Bouguerra, en ce qui concerne l’emploi, le besoin à Sudbury est visible dans le secteur des métiers. Son organisme veut ainsi inviter les immigrants qui arrivent avec certains stéréotypes autour du secteur des métiers à les déconstruire.
«On a une vision plus ou moins négative du secteur de métier. Certains nouveaux arrivants ont développé des stéréotypes, des préjugés, pour ce qui a trait au secteur des métiers», relève-t-elle.
« Des gens sont épris des professions administratives et autres, mais tout ce qui relève des métiers, ils le considèrent comme col bleu alors qu’au Nord de l’Ontario, le secteur des métiers accuse une pénurie de main-d’œuvre et paie bien», indique Ines Bouguerra.
Son organisme souhaite ainsi que les nouveaux arrivants pensent à ce secteur pour qu’ils puissent s’intégrer.
«On le sait, si tu commences à travailler dans ce secteur, tu peux même te lancer dans l’entrepreneuriat et créer ta propre entreprise», fait remarquer Mme Bouguerra.
D’autres activités sont au programme pendant la semaine de l’immigration à Sudbury. Ines Bouguerra fait savoir qu’ils travaillent avec Radio-Canada sur une émission spéciale, qui montre les défis et les bons coups dans les secteurs scolaire et économique.
Les représentants de ces secteurs seront là pour montrer comment faciliter, en ce qui leur concerne, l’intégration des nouveaux arrivants francophones.
En collaboration avec La Slague, Le Réseau du Nord a invité un groupe franco-autochtone qui performera à la Place des Arts le 6 novembre.
Au cours de la même semaine, le Conseil scolaire du Grand Nord proposera une soirée de réseautage avec des acteurs clés de l’immigration à Sudbury.
La Semaine nationale de l’immigration se clôturera en beauté avec la troisième édition de la soirée Patrimoine riche de l’Ontario grâce au partenariat entre le Contact interculturel francophone de Sudbury et l’Université de Sudbury.
Des activités aussi au Nord-Est
Pour le Nord-Est de la province, quelques soirées musicales sont au programme le 9 novembre, à l’occasion de la semaine nationale de l’immigration.
À Hearst, il y aura un spectacle avec l’artiste Mehdi Cayenne. La même soirée, Bobo Williams va performer à Kapuskasing au Centre régional de Loisirs culturels, selon Marie-Josée Tremblay, agente de développement socio-économique avec le Réseau du Nord, couvrant les districts de Timiskaming et Cochrane.
«Des nouveaux arrivants seront conviés à plusieurs autres activités comme des soirées cinéma et des découvertes de hockey. Ils auront des billets gratuits pour participer à une partie de hockey avec les Flyers», indique Anne-Marie Tremblay.
La municipalité offrira elle aussi des passes gratuites pour que les nouveaux arrivants découvrent la nage et le patinage publics.
Des sessions d’informations animées par la Société économique de l’Ontario sont prévues pour la recherche d’emploi.
«Nous lancerons aussi officiellement, en direct sur Facebook, le 9 novembre, notre vidéo de promotion Chez nous, c’est chez vous », déclare Mme Tremblay.
Elle affirme en passant que les immigrants francophones qui décident d’aller s’installer au Nord-Est ne se heurtent pas au problème d’intégration, car il n’y a pas le défi de barrière linguistique (maitriser l’anglais), comme c’est le cas ailleurs dans la province.
«Nos communautés sont majoritairement francophones. À Hearst, plus de 90 % sont francophones, à Kapuskasing environ 70 % parlent français. Cela facilite leur intégration», déclare-t-elle.