Après la lutte contre le Règlement 17, la crise scolaire en 1971 et la création du drapeau franco-ontarien en 1975, les Franco-Ontariens peuvent être fiers de leur résilience au fil du temps. Malgré les efforts des années précédentes qui ont permis aux Franco-Ontariens de s’exprimer fièrement en français, la francophonie en Ontario souffre toujours. En effet, l’insécurité linguistique affecte plusieurs communautés franco-ontariennes.
L’insécurité linguistique va plus loin que la peur de s’exprimer en français. Le jugement porté aux Franco-Ontariens et entre ces derniers peut causer un manque de confiance, surtout chez les jeunes.
Pour certains, les reproches au sujet de leur dialecte contribuent à la perte de la langue française en province. Pour mieux comprendre comment l’insécurité linguistique affecte la génération d’aujourd’hui, voici un témoignage de la classe de FRA4U de l’École secondaire catholique Franco-Cité à Sturgeon Falls.
Les élèves ont eu la chance de discuter en groupe classe au sujet de l’insécurité linguistique à Sturgeon Falls. Ce qui a été retenu après cette discussion, c’est que les élèves de 12e année se sentent jugés et embarrassés de parler le français, particulièrement dans différentes régions.
À North Bay, les élèves préfèrent parler l’anglais, car ils se sentent moins jugés que s’ils parlaient en français. La classe en a déduit que dans certaines villes, les francophones sont assimilés sans même s’en rendre compte.
Les élèves pensent que la solution pour garder et promouvoir la fierté des Franco-Ontariens c’est de créer des programmes, des activités et des évènements qui rassemblent et célèbrent la culture francophone en Ontario.
Les exemples que les élèves de 12e ont utilisés sont les programmes postsecondaires en Ontario. Cette année, les 12e doivent choisir leur institution postsecondaire. Cela dit, la majorité des étudiants ressentent la pression de poursuivre leurs études en anglais, dû à la plus grande variété de programmes offerts en anglais.
Les élèves ajoutent que la francophonie en Ontario devrait être davantage célébrée dès un jeune âge. Des activités telles que celles de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), Quand ça nous chante, Contact ontarois et les ralliements sont toutes des activités offertes par l’É.s.c. Franco-Cité et le Conseil scolaire catholique Franco-Nord. Ces activités devraient être encore plus encouragées pour que les plus jeunes développent une fierté francophone.
La francophonie en Ontario a évolué, mais pour qu’elle demeure une langue dont tous sont fiers, il faut continuer à engager les jeunes à mettre les efforts comme faits dans le passé. Tous les francophones en province ont le droit de s’épanouir dans leur langue et de partager leur fierté. Ensemble, il est possible de créer une communauté plus inclusive pour que les jeunes puissent développer un sentiment d’appartenance à leur culture franco-ontarienne afin de la conserver en Ontario.