Les vieux chums
Est-ce qu’un éternel adolescent qui a fait autant de mal autour de lui a droit à la rédemption? C’est un peu la question au centre du film québécois Les vieux chums. La réponse semble être oui… en partie.
Pierrot revient à St-Hyacinthe après plusieurs années au Maroc. Atteint d’un cancer du poumon en phase terminale, il veut dire un dernier au revoir à ceux qui ont marqué sa vie. Il demande également à son meilleur ami Jacques de retourner au Maroc avec lui pour qu’il puisse mourir selon ses propres termes.
Au fil des rencontres, on comprend que Pierrot n’était pas facile à vivre. Il faisait ce qu’il voulait sans trop se soucier des conséquences sur sa famille, ses amis, ses amours et son fils. Ce chemin de rédemption en est plus touchant, mais aussi plus difficile à croire.
Surtout qu’il sème le bonheur partout sur son chemin. Même pour son ami Jacques qui accepte de l’accompagner pour un dernier voyage extrêmement difficile. Il trouvera lui aussi le chemin de l’acceptation, mais beaucoup plus difficilement.
Patrick Labbé (Pierrot) le vend par contre très bien. Il a l’air constamment malade et à bout de force. Son jeu est subtile et crédible. Il parvient à nous transmettre les émotions qui traversent l’esprit de son personnage.
Il s’agit d’un film rare sur les émotions des hommes. Cette exploration est intéressante pour sa rareté et, dans ce cas-ci, pour le jeu de Patrick Labbé.
Les vieux chums est commandité par Le Voyageur et est disponible en ligne jusqu’au 24 septembre.
Les Olympiades
Amour et sexe s’entrecroisent dans Les Olympiades. Malgré le chassé-croisé, il est facile de voir où l’un commence et l’autre se termine.
Les Olympiades et le surnom d’un quartier de Paris. Le 13e arrondissement est le lieu de résidence des quatre personnages principaux dont les vies se croisent et se recroisent. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Qui est en amour avec qui? Qui est même capable d’aimer?
Le film est une adaptation de trois nouvelles graphiques de l’auteur américain Adrian Tomine.
Le choix de filmer en noir et blanc est intéressant, mais surprenant. Premièrement, les bandes dessinées sont en couleur, sauf un des trois. Deuxièmement, ce choix esthétique est très peu exploité dans le film. Si bien que vous finirez par voir les couleurs dans votre tête.
Malgré les nombreuses — et peut-être trop longues parfois — scènes torrides, le sujet principal du film est l’amour. Comment tombe-t-on amoureux? Est-ce un sentiment qui évolue? Est-ce que ça se partage? Quel rôle y joue le genre?
Les réponses présentées ne sont pas révolutionnaires, mais chaque personnage présente un aspect et une expérience différente que l’on prend plaisir à deviner.
Malheureusement, Les Olympiades était seulement à l’affiche en salle le 19 septembre.