Loig Morin a lancé son huitième album, Automne, sur les plateformes numériques le 22 octobre. Décrit comme un «album pop aux ambiances feutrées et synthétiques», par l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), l’album à neuf titres est le second opus d’une séquence de quatre albums basée sur les saisons, suivant Printemps (2021).
En fait, cet album reflète certaines qualités que certains pourraient identifier à l’automne. Cette saison consacrée à la transition du temps chaud au froid et de paysages changeants rapidement. Un avertissement que l’hiver arrive, nous observons le cercle de la vie devant nos yeux, regardant les feuilles des arbres changer de couleur, mourir et tomber juste pour se décomposer à la base de son arbre pour nourrir le sol et éventuellement être réutilisées.
Selon le communiqué de l’APCM, l’album «porte l’éphémère tristesse des jours de pluie comme la chaleur capricieuse de la brise amoureuse». La mélancolie qui accompagne le changement soudain associé aux jours de pluie et aux nuits glaciales soudaines crée une période sombre qui ressemble finalement à un album sombre et intime. C’est en fait mon interprétation de la plupart des chansons de cet album. Pour d’autres, je ne savais pas exactement comment elles étaient en ligne avec ce thème.
Le Vancouvérois montre vraiment sur ce disque son interprétation de ce que la saison d’automne signifie pour lui. Les voix sont très chaleureuses, intimes et mixées pour être dans votre visage et dans vos oreilles — impossible à manquer. De plus, nous entendons toutes sortes de guitares, de synthétiseurs de clavier et d’éléments de percussion. En quelques mots, on peut dire que l’album est en fait assez mélancolique, authentique et honnête. Bien sûr, il sort au bon moment : au milieu de l’automne.
Il n’y a sans doute qu’un seul morceau qui capture en substance tout ce que Loig Morin essaie d’accomplir sur ce disque. C’est le quatrième morceau, Tout se passe.
L’harmonie, aussi épicée soit-elle, atteint un objectif d’imprévisibilité qui place l’auditeur sur une belle trajectoire d’accords qui lui donne l’impression d’écouter quelque chose ou quelqu’un qui est en difficulté, mais finit par trouver son chemin. La chanson propose également une technique d’écriture de base sur la façon d’utiliser un accord augmenté.
Accompagnée d’une guitare acoustique, d’un piano, d’une guitare électrique avec un trémolo ainsi que d’une autre avec une combinaison d’écho et de réverbération très cool puis une batterie, la chanson donne à l’auditeur un sentiment presque de froid d’automne. On ne peut pas laisser de côté les paroles impeccables chantées par Morin et Jill Barber.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé cet album plutôt bon. Il n’y a que deux chansons sur neuf dont l’inclusion dans l’album peut être remise en question, soit Quel amour me vendras-tu et Bonne figure. Elles ne se marient pas aussi bien avec le thème ainsi qu’avec le reste des chansons, bien que ce soit mon interprétation artistique. À vous de juger si cela «sonne» comme l’automne.