Le musicien montréalais Louis-Jean Cormier a lancé son quatrième album, Le ciel est au plancher, le 16 avril sur les plateformes numériques. Un album incroyable du début à la fin, le musicien a vraiment mis de l’avant un côté très personnel et profond de lui-même.
L’album de 12 pistes repose lourdement sur le son alternatif actuel que l’on pourrait caractériser par des harmonies peu orthodoxes et des structures d’écriture de chansons parfois non conventionnelles ainsi que des effets sonores et des instruments électroniques. Cela en fait un album unique et incroyable.
Voici quelques mots-clés notés lors de la première écoute : électrique, énergique, triste, profond, intéressant, frais, organisé et bien ficelé.
L’instrumentation comporte des éléments récurrents; de nombreux claviers, comme le piano, des pianos électroniques et des synthétiseurs avec percussions et batterie. Les voix varient en termes de présentation — parfois sous l’influence d’effets sonores et d’autres harmonies. Le son est parfois magnifiquement chaotique.
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Le concept lyrique est tout aussi fascinant que le concept harmonique. «Cet album est un hommage à mon père, Marcel Cormier, qui s’est éteint à l’âge de 85 ans en janvier 2020. Un homme de principe, de musique et surtout de cœur. Je lui dois beaucoup. Je ressens de plus en plus sa présence dans la méticulosité de mon travail et dans cette éternelle quête de perfection qui peut rendre mon entourage fou», dit M. Cormier sur sa page Bandcamp.
On entend effectivement des messages qu’il veut parfois passer à son père. D’autres sont clairement concentrés sur ses pensées personnelles alors qu’il est en deuil.
Bien qu’il y ait beaucoup de bonnes pièces sur cet album, la septième, L’ironie du sort, attire particulièrement nos oreilles. «Je sais j’ai toujours trouvé qu’on ne se ressemble pas. J’ai toujours voulu faire le contraire de ce que tu faisais autrefois. Maintenant que j’ai compris que je marchais dans tes pas, tu n’es plus là. Plus jamais là. Si je pouvais défaire l’ironie du sort et enterrer mes remords.» Cela ressemble effectivement à une méditation personnelle à la mémoire de son père.
Dans l’ensemble, cet album est un exemple parfait de bonnes techniques d’écriture de chansons. Les arrangements musicaux et l’instrumentation sont tout aussi fascinants et impressionnants que ses paroles et on ne saurait trop le recommander.