Si la Ville avait eu peu d’écho sur la fermeture du musée Ron-Morel, la réouverture a été bien accueillie, fait valoir la coordonnatrice du tourisme et des évènements spéciaux pour la Ville, Kelly Kraby. Alors que des travaux mineurs étaient menés dans le musée, «des gens attendaient», dit-elle.
La nouvelle coordonnatrice est satisfaite de l’achalandage pendant les 70 jours d’ouverture : 818 visiteurs ont signé le registre. La responsable précise que le musée était ouvert aux heures de bureau, en semaine seulement.
Elle a vu des familles locales et des visiteurs, en majorité en provenance du Québec. «On voit beaucoup de gens de l’extérieur, des gens qui font la traversée du Canada, relate Mme Kraby. On a vu une Australienne, un homme de la Suisse. On a eu quelqu’un de Hollande, des Européens, des Américains.»
Un lieu de mémoire
Entrée en poste début mai, Kelly Kraby a insisté pour que le musée, attenant à son bureau, rouvre ses portes : «C’est un attrait et ça garde notre histoire.»
D’ailleurs, la coordonnatrice reçoit souvent des articles destinés au musée. «Je ne peux pas faire de suivi. [L’ancienne conservatrice] cataloguerait et ferait quelque chose avec», dit-elle. Ce n’est ni dans son mandat, ni dans ses compétences, laisse-t-elle entendre.
Bon nombre d’archives sont pour l’instant entreposées dans le sous-sol de la gare, à défaut de se retrouver dans le train-musée. Que faire avec ces archives? Dans une entrevue accordée en mai en vue du mois des musées, le directeur municipal Guylain Baril avait indiqué que le conseil municipal et la Ville ne sont pas encore allés au fond de cette question.
Cependant, le petit musée a été inscrit à la liste des bâtiments municipaux sous-utilisés, dans le cadre d’un processus de gestion des actifs amorcé en 2018. Pendant la fermeture prolongée, forcée par le départ de la conservatrice et entretenue par une pénurie de personnel étudiant, l’état du musée s’est rapidement dégradé : la peinture était à refaire et des travaux d’urgence ont eu lieu, ce qui a eu une incidence sur la période d’ouverture, réduite de 112 jours en 2019 à 70 jours en 2022.
Un avenir?
Ce sera au prochain conseil municipal d’évaluer s’il s’agit bel et bien d’un lieu d’intérêt pour Kapuskasing, disait Guylain Baril en mai. «Kap a été en déclin tellement longtemps qu’on ne sait pas comment développer», avait fait remarquer le directeur municipal, soulignant que la communauté attire de nouveaux résidents et que le musée pourrait servir d’outil d’intégration et de développement communautaire.
«Ce serait le fun d’avoir des bénévoles», estime pour sa part Kelly Kraby, ou que la collection soit déplacée à même la gare, qui sert aujourd’hui de centre d’information touristique. «C’est important de ne pas le laisser aller», croit-elle.