L’album, intitulé Parole de saxo!, a été lancé le 27 septembre sur les plateformes numériques. Une œuvre de six titres. Elle a un grand accent théâtral qui est très différent de l’œuvre précédente de M. Cloutier, Hannah-Carillon (2020), qui lui a valu un prix Trille Or.
«Nous avons voulu aller dans une autre direction qu’Hannah Carillon», dit le saxophoniste. Toutes les chansons ont été composées par d’autres musiciens, comme le célèbre Miles Davis (Darling), mais mises en musique et chantées par le duo.
Auteur depuis de nombreuses années, Danielle Vallée a fait équipe avec Jean Cloutier il y a plus de 20 ans. L’idée était que Jean, au saxophone, accompagne Danielle pendant qu’elle chante ou récite ses histoires.
«J’accompagnais Danielle sur scène avec des reprises ainsi que certaines de mes propres compositions», souligne M. Cloutier. Cela se traduit par un album de nature théâtrale. La musique, en elle-même, n’a pas beaucoup d’accompagnement derrière le saxophone et la voix. «C’est très théâtral, puisqu’il y a une bonne chimie entre nous deux», souligne Mme Vallée.
L’histoire de collaboration entre les deux artistes commence autour de l’année 2001. «Danielle avait été invitée à un genre de table ronde pour présenter un de ses textes. En préparant sa présentation, elle m’avait juste demandé de l’accompagner avec du saxophone. D’une chose à l’autre, c’est comme ça qu’on est arrivé à la scène», raconte M. Cloutier. Le duo explique que leur collaboration a nécessité l’adaptation fréquente de leurs idées originales, qu’il s’agisse de chansons ou de mots, pour pouvoir soutenir le spectacle.
L’album Parole de saxo! est assez court, environ vingt minutes. On y voit des compositions provenant de Bessie Smith (Backwater Blues), Tom Waits (Debout sur la tête d’un chat) et Arthur Hamilton (Cry Me a River), entre autres.
Mme Vallée et M. Cloutier soulignent qu’ils ont eu «beaucoup de plaisir» à enregistrer un album qui était à la fois un défi artistique, mais aussi un vieil ami. M. Cloutier souligne qu’un des éléments importants qu’ils ont dû bien étudier était l’utilisation de l’espace vide. «Jouer sans accompagnement, c’est la liberté totale.»