Les spectateurs suivent le périple en mer de deux femmes — une coureuse des grèves et une selkie, créature marine mythique. La production est extrêmement dynamique, avec de la peinture en direct, du mouvement et des chants marins à capella.
«C’est aussi un voyage dans le paysage intérieur de femmes et de mères», révèle la cocréation, metteuse en scène, interprète et créatrice de l’environnement sonore, Édith Beauséjour. «C’est un peu l’idée de dire [aux enfants] : regardez vos mamans quand elles se retrouvent entre elles, elles peuvent s’amuser aussi, mettre de la peinture partout, mettre les pieds dans la peinture, elles peuvent chanter, s’éclater…»
Il y a aussi l’idée de la résilience, avec un des personnages qui disparait pour réapparaitre plus tard. «C’est un peu aussi d’apprendre à affronter des moments un peu plus difficiles, comment on peut sortir de ces moments-là transformé», explique-t-elle.
L’action qui se déroule en mer permet non seulement de créer du mouvement, mais aussi de recréer des émotions communes au cœur et à la mer à plus grande échelle. «Ça nous permet de passer à travers toutes sortes d’états à travers le spectacle. Parfois on est plus calme, il y a des moments de tempête, des moments d’éclaboussures, de grande folie…», illustre Mme Beauséjour.
La peinture en direct laisse les deux personnages s’exprimer de façon imagée tout en créant les paysages qui servent d’arrière-plan à la scène. «Il y a des tempêtes qui laissent des traces», lance-t-elle.
La tranche d’âge à qui s’adresse le spectacle, 3 à 9 ans, est assez large. Les enfants sont loin d’être au même stade de développement. «On est très attentif et perméable au public quand on présente le spectacle» afin d’ajuster la présentation au besoin de chacun, même des parents dans le cas des présentations familiales, confie Mme Beauséjour.
Les chansons sont en grande partie inspirées par des chants traditionnels de Terre-Neuve, mais aussi des iles Saint-Pierre-et-Miquelon et des iles de La Madeleine. Les cocréatrices ont rencontré des personnes âgées qui leur ont partagé de vieux chants de pêcheurs qui partaient en mer. Elles ont évidemment féminisé les chansons.
Tous ces éléments créent un spectacle envoutant. Les spectateurs disent souvent qu’ils ont eu l’impression de faire le voyage avec elles.
Pour assister à la seule représentation de L’Écho de l’écume, visitez http://letno.ca.