Le commissaire de l’exposition, Alexander Rondeau, connait bien cette réalité. Originaire du canton Kerns Township près de New Liskeard, il a lui-même beaucoup travaillé pour que son art et celui des autres artistes visuels 2QT aient une place. En 2021, il a ouvert une galerie d’art «très expérimentale» dans un poulailler sur sa ferme : Between Pheasants Contemporary. Cette galerie en sera à sa 13e exposition ce printemps. «Travailler dans une galerie [comme la GNO] c’est excitant, parce que c’est un change of pace pour moi!»
Il appuie les artistes où «leur communauté n’a pas vraiment de centre d’artistes autogéré ou de galerie». «Les artistes queers, trans ou bi-spirituels ont des œuvres incroyables. Je fais ce que je peux pour les mettre en valeur.»
Alex Rondeau a été inspiré par le concept d’hantologie, qu’il a vu dans un texte au début de la pandémie. «C’est le sentiment d’un passé culturel ou social que l’on ressent encore dans le présent, qui a encore un impact. Dans le contexte des entités queers, un de gros évènements qu’on ressent encore c’est le SIDA et toute une génération qui est disparue.»
Il y a ajouté un sentiment que ressentent souvent les queers des communautés rurales; celui d’être surveillés, d’être hantés, sans pouvoir se mêler aux autres. «On est comme spectrale, fantomatique.»
Il a invité Nadine Arpin, Cesar Forero, Tejhler lb, Marni Marriott, Lucy Wowk et Ray Fox à se laisser inspirer par ces thèmes pour produire de nouvelles œuvres. Alex Rondeau est très heureux du résultat et lance des fleurs à l’équipe de la GNO pour l’appui qu’il a reçu pour créer l’ambiance «haunted gay bar» qui règne dans la galerie de la Place des Arts du Grand Sudbury.
aberration/apparition est présentée en collaboration avec Fierté Sudbury Pride et sera en place à la GNO jusqu’au 11 mars.