le Vendredi 13 septembre 2024
le Vendredi 10 février 2023 15:34 Arts et culture

Se perdre et se retrouver à travers l’art

Une image de la vidéo There Are Hierarchies of Grief  — Image : Courtoisie
Une image de la vidéo There Are Hierarchies of Grief
Image : Courtoisie
Nord de l’Ontario — G.R. Gritt a participé à la création d’un épisode de la série «How To Lose Everything». L’artiste métis/anishinaabé, 2-esprits, transgenre et non-binaire originaire de Warren a plus précisément écrit la musique et fait la narration de la version française à venir de l’épisode «There Are Hierarchies of Grief».
Se perdre et se retrouver à travers l’art
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G.R. Gritt

Photo : Jen Squires

How To Lose Everything est une série de cinq courtes vidéos d’animation presque entièrement réalisées par des équipes composées d’autochtones. Les épisodes explorent des récits personnels de pertes et de deuil. Les versions françaises seront disponibles à une date ultérieure. La série est inspirée par le livre autobiographique du même nom écrit par l’artiste autochtone Christa Couture. 

Les vidéos en anglais et en langues autochtones sont déjà disponibles sur CBC Gem (https://gem.cbc.ca/media/how-to-lose-everything/s01). 

«Je pense que c’est Smokii qui a dit : “Si on cherche pour de la musique, j’aimerais ça que [G.R. Gritt] travaille là-dessus, parce qu’on se connait depuis longtemps et on a une histoire un peu similaire. Quand Christa m’a demandé [de composer la musique], c’était oui tout de suite.» 

«Ça va vous donner la chair de poule. C’est magnifique», lance G.R. Gritt. Iel est depuis longtemps ami avec Smokii Sumac, qui a écrit l’épisode There Are Hierarchies of Grief, et connaissait Christa Couture à travers le milieu de la musique. G.R. Gritt et Christa se sont aussi retrouvés dans une résidence pour artistes autochtones.

Après avoir reçu des images et une partie de la narration, G.R. Gritt s’est mis au travail de composition. «Avec ça, j’étais capable de créer une palette. Avec les couleurs et les symboles, ça crée un univers», suffisait ensuite de trouver la musique de cet univers. L’artiste s’est aussi laissé inspirer par le battement de cœur que l’on entend au début de la narration. L’important, c’était de créer une musique qui accompagne le texte sans le cacher.

«Smokii est mon ami et j’avais sa voix dans sa tête pendant que je créais. Ça m’a beaucoup aidé à faire une bonne job.»

L’invitation à faire la narration est venue plus tard. «Une journée, j’ai eu un texto de Smokii : “Hey! Parles-tu français?” J’ai répondu : “Oui”. ”Ok cool”, sans autres informations!», raconte G.R. Gritt. «Smokii est 2-esprtis et transgenre, alors je crois que c’était important d’avoir une autre personne autochtone, queer et transgenre faire ça. Je crois que ça a seulement été long avant de trouver quelqu’un!»

G.R. Gritt partage un prix Juno avec Tiffany Ayalik pour l’album Tiny Hands, avec leur groupe Quantum Tangle, récompensé du prix de l’Album autochtone de l’année 2017.

 

Consultez Le Voyageur du 8 février 2023 pour lire la suite de notre conversation avec G.R. Gritt sur la place des arts dans le processus de Vérité et réconciliation.