Bien que l’idée au début du processus de création était de lancer les deux albums, qui comptent plus qu’une douzaine de chansons chacun, en même temps, l’artiste et son équipe ont décidé de garder une certaine distance entre les deux projets. Bien que son album anglophone ait été réalisé à Joliette avec Ricky Paquette, son compatriote francophone a vu Reney Ray prendre le leadeurship pour la réalisation.
De toute façon, elle a toujours coréalisé ses albums. Elle mentionne qu’elle est «vraiment la sorte de personne» qui va toujours se poser des questions afin de réaliser ses chansons; «comme se demander si elle a besoin du violon», par exemple.
«Je vais pouvoir présenter aux gens pas justes une fille qui est capable d’écrire des chansons et qui n’est pas juste chanteuse, mais aussi la fille qui est capable de bâtir au complet un album pis vous le présenter en forme complète. Je suis vraiment fière d’avoir pu faire ça», dit-elle.
L’artiste a lancé le premier extrait de Dodge Ram Van en novembre sur les plateformes numériques : La p’tite tomboy. Elle n’hésite pas à y parler des frustrations qu’elle a ressenties en tant que fille élevée avec une emphase sur la vie au grand air. «Pourquoi qu’une fille ça pourrait pas salir son linge pis jouer dans l’bois? On m’disait tout l’temps vas jouer avec tes poupées», chante-t-elle.
L’entre-deux
La tradition depuis des décennies est de suivre le lancement d’un album avec une tournée, ce qui est exactement ce que l’artiste a fait après avoir sorti son dernier grand succès, À l’Ouest du réel (2021).
Comme les dates de sortie de ses prochains projets restent à déterminer, et qu’elle a manifestement hâte de remonter sur scène, elle entame une tournée «temporaire», même sans nouvel album à promouvoir. Pas encore, en tout cas. «C’est entre mes deux albums pour que je puisse présenter des chansons inédites que je n’ai jamais chanté avant. Les fans devront découvrir toutes sortes de chansons», annonce-t-elle.
Elle a déjà présenté deux spectacles dans le Nord de l’Ontario, à Kapuskasing et Callander le 4 et 5 mars. L’artiste, qui demeure maintenant à Saint-Sauveur au Québec, ne peut oublier le Nord de l’Ontario. «J’aime assez ça retourner dans le Nord, confie-t-elle. Quand j’arrive là, je me sens tout le temps à la maison. On dirait les valeurs d’où je viens sont encore là.»
Il aura d’autres dates à annoncer prochainement dans la région.
Une machine à écrire des chansons en série, l’artiste avoue qu’elle écrit «trop» rapidement pour la vie des cycles d’albums contemporains. Elle enrichit plutôt ses spectacles, puisque dans cette tournée, elle chantera des chansons qui n’ont jamais figuré sur aucun de ses albums.