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le Mercredi 15 mars 2023 13:55 Arts et culture

Renouer avec ses racines nord-ontariennes

Mimi O'Bonsawin — Photo : Ryan Schurman
Mimi O'Bonsawin
Photo : Ryan Schurman
Sudbury — Émilie «Mimi» O’Bonsawin maitrise de plus en plus le processus créatif de ses albums. Son cinquième album complet, Willow, a été réalisé entièrement par elle et son partenaire, Ryan Schurman, dans leur studio maison. Même si l’album est disponible depuis le 3 mars, la musicienne franco-sudburoise fera un spectacle de lancement le 12 mai à la Place des Arts du Grand Sudbury.
Renouer avec ses racines nord-ontariennes
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Organiser un spectacle de sortie d’album deux mois après la sortie du projet est une première pour elle. «On voulait essayer quelque chose de nouveau», souligne-t-elle. D’autres nouvelles seront annoncées sur les comptes de médias sociaux de Mimi et sur son site web dans les semaines à venir.

Bien que la progression ait été linéaire d’un album à l’autre, Willow, un album plein de sonorités acoustiques, folk, roots et profondément vocales, est très éloigné de son premier album rock et pop, Mimi (2014). «Je pense que maintenant, plus que jamais, j’ai vraiment ma propre voix. J’ai les outils dont j’ai besoin pour réaliser les idées que j’ai dans ma tête», décrit-elle.

Elle n’était pas aussi impliquée dans les processus de production au début de sa carrière qu’elle l’est aujourd’hui. «J’avais toujours les idées, je n’avais juste pas toujours les outils pour les réaliser.» 

Au fil des ans, l’auteure-compositrice-interprète a acquis une meilleure compréhension de l’instrumentation, de la production et de l’écriture, ce qui lui permet de travailler seulement avec son partenaire.

Couverture de l’Album Willow de Mimi O’Bonsawin

«On peut essayer nos idées sur la scène pour voir ce qui fonctionne avant d’aller au studio. Plus que jamais, je me sens comme je peux vraiment réaliser les sons et les textures que j’ai toujours voulues», dit-elle. 

L’illustration de la couverture est une numérisation d’une œuvre d’art textile fabriquée par la voisine de Mimi et Ryan. «Elle a écouté l’album et a ensuite fait ce beau morceau d’art qui est maintenant accroché dans notre maison», dit la chanteuse. 

La guérison par la chanson

La chanson titre, Willow, a été la première chanson écrite pour cet album et a également inspiré le ton du reste de l’ouvrage. «C’était aussi la dernière à être enregistrée et aussi la plus difficile à terminer», indique-t-elle. Plus une chanson existe depuis longtemps, et en l’occurrence depuis environ six ans pour celle-ci, plus il est difficile de la laisser partir. 

Le titre de la chanson, et donc l’album, a donc une signification particulière pour elle. «J’avais besoin d’un temps de guérison et le saule (en anglais, un willow tree) a des propriétés curatives.» Elle précise toutefois qu’elle a légèrement hésité sur le nom. «J’aime tellement son nom en français aussi, un saule. Enfin, j’avais décidé sur Willow

À lire : Un nouveau côté de Mimi O’Bonsawin

Mimi O’Bonsawin

Photo : Ryan Schurman

L’album anglophone aborde de nombreux sujets. Par exemple, l’une de ses chansons parle du fait qu’elle «veut être fermière» (I Wish I Was A Farmer). Un souhaite qu’elle a réalisé.

«On mange déjà presque full-time de notre jardin. J’ai écrit cette chanson-là avant qu’on fasse ça», explique-t-elle. La pièce agit comme une manifestation, comme le premier élément d’action pour vivre de la nourriture que l’on cultive sur sa propre terre.

La chanson Where My Roots Grow, rappelle son attachement pour le Nord de l’Ontario. «Même si je n’habite plus dans le Nord, c’est toujours ici chez moi, dit-elle. Cette chanson-là me rapporte toujours chez nous.»