le Mardi 15 octobre 2024
le Jeudi 7 septembre 2023 6:00 Arts et culture

Développer une œuvre d’art multidimensionnelle

Extrait d’ex/in/an-térieurs — Photos : CourtoisieExtrait d’ex/in/an-térieurs — Photo : Courtoisie
Extrait d’ex/in/an-térieurs — Photos : CourtoisieExtrait d’ex/in/an-térieurs
Photo : Courtoisie
Sault-Ste-Marie — L’artiste nord-ontarienne Isabelle Michaud se prépare à dévoiler le premier volet de son nouveau projet d’art intitulé ex/in/an-térieurs. L’œuvre sera mise en vitrine devant et à l’intérieur de la Galerie sans clous durant la Fête de la culture de l’Ontario à Sault-Ste-Marie en octobre.
Développer une œuvre d’art multidimensionnelle
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Sa création, en forme de cube, a été fabriquée avec des pièces de plomberie, des tiges de bois et des panneaux pour y projeter un court métrage qu’elle a réalisé avec son téléphone et diffusé lors de la 9e Nuit Émergente à Sudbury en mars.

Son projet est en quelque sorte une représentation d’elle et de son passé. On entend dans la vidéo sa voix narrer des poèmes qui portent sur sa vie de femme francophone, l’insécurité linguistique qu’elle ressent, la domesticité, le Bouclier canadien, son amour pour la nature dans la région et son corps qui vieillit.

«J’ai produit ce petit film en pensant que je ferai une installation avec ce film-là… éventuellement. J’ai commencé à rêver, à énoncer une sorte de structure dans ma tête», explique Mme Michaud.

«Le film donne un peu le ton. Il y a des scènes de rock. On peut voir mes pas, mes souliers marcher sur le rock. Donc je vais essayer d’amener des éléments domestiques et des éléments naturels.»

Une courbe d’apprentissage

Mme Michaud a travaillé de longues heures pendant deux ans à la réalisation de sa vidéo. Elle devait non seulement réfléchir sur le contenu qu’elle voulait présenter, mais apprendre au fur et à mesure comment faire le montage.

La construction du cube.

Photo : Courtoisie

«Ce projet a débuté en 2021, quand j’ai commencé à faire de l’expérimentation avec mon téléphone cellulaire et des écrans verts pour faire de la vidéo avec iMovie, que je ne connaissais pas. Mais j’ai commencé quand même à regarder des vidéos sur YouTube pour apprendre comment faire du montage», raconte-t-elle.

De plus, elle a demandé de l’aide pour soumettre une deuxième fois sa demande de financement au Conseil des arts de l’Ontario. En fin de compte, l’artiste de Sault-Ste-Marie a reçu une subvention de près de 10 000 $.

La deuxième phase… en grand format

L’artiste et curatrice de la Galerie sans clous développe déjà la seconde partie d’ex/in/an-térieurs. Elle fabrique cette fois-ci une structure de 1,22 mètre (quatre pieds) en longueur, en largeur et en hauteur, surtout avec des matériaux biodégradables.

Mme Michaud compte également développer d’autres films qui seront projetés dans cette nouvelle œuvre d’art qui sera prête à exposer en octobre 2024.