Il y avait de la fierté et de l’enthousiasme dans l’air le 6 octobre lors du dévoilement des causeries automnales et d’expositions programmées par la Place des Arts du Grand Sudbury.
Ordinairement, ce sont les sept membres fondateurs de Place des Arts (PdA) qui organisent des évènements et des activités dans la bâtisse du centre-ville. Mais pour la première fois depuis l’inauguration de l’édifice en avril 2022, c’est le gestionnaire des locaux qui franchit le pas pour en faire un usage évènementiel propre.
«C’était dans l’ordre des choses. Nous avions cette vision dès le début. Le projet d’organiser nos propres évènements était en maturation pendant tout ce temps. Nous y voilà», lance le directeur général de PdA, Jean-Gilles Pelletier, en marge de l’exposition photographique Contre le grain, (voir le texte sur Contre le grain ci-contre). Une exposition choisie comme premier évènement, en collaboration avec la Galerie du Nouvel-Ontario.
La Place des Arts a sorti les grands moyens. De grosses pointures de l’art et des lettres seront au rendez-vous d’une série de causeries animées par le professeur et sociologue Simon Laflamme; où le public aura l’occasion d’interagir avec des penseurs qui regardent la vie par la fenêtre de l’art et de la culture.
Highway, Wente et Mayer dans les deux langues
C’est dans cet esprit que Tomson Highway, «né dans une tente plantée à la hâte dans la neige du Nord manitobain», tel que précisé sur le site web de la PdA, évoquera le samedi 21 octobre à 14 h son œuvre autour de la vitalité de la culture crie et son importance dans la société canadienne.
Il sera suivi le dimanche 12 novembre par le Torontois et Anichinaabé Jesse Wente, critique de cinéma et meilleur vendeur national pour son essai Unreconciled. Il sera question de vérité et réconciliation avec les Premières Nations.
Marc Mayer bouclera la saison de causeries 2023. Le Sudburois est décrit comme un remarquable gestionnaire de l’art pour avoir occupé des postes de directions au Musée d’art contemporain de Montréal et au Brooklyn Musuem. Ceci, avant d’être nommé à la tête de la Galerie nationale du Canada. Un poste qu’il occupera pendant dix ans. La PdA promet une soirée d’œuvres et de réflexions stimulantes. Ce sera le mardi 19 décembre, à 19 h.
Afin d’ouvrir ces discussions à tous les Sudburois, la traduction simultanée sera offerte.
M. Pelletier explique que, dès janvier 2023, des comités artistiques composés de membres des membres fondateurs ont été créés, puisque la Place des Arts ne compte pas, dans son organigramme, une direction artistique.
«Les discussions ont porté sur le choix des premiers invités. Une fois les noms des trois personnalités arrêtés, nous sommes entrés immédiatement en contact avec elles. Pour le principe, il faut dire qu’elles ont embarqué immédiatement. Mais c’était tout un défi de parvenir à fixer des dates, en fonction de nos agendas respectifs», souligne le directeur général.
Plus d’art à afficher
Entretemps, le mur de la grande salle de la PdA, qui fait face au Bistro, ne connaitra pas de répit. Une fois l’exposition Contre le grain de Rachelle Bergeron achevée, à savoir le 4 décembre prochain, une autre exposition prendra place jusqu’en février 2024.
Il s’agit de Pour tout ce que tu n’oses pas dire, de l’artiste multimédia Connor Lafortune. Membre de la Première Nation de Dokis, l’artiste met en lumière les effets de la disparition de sa langue autochtone. Suivra en février et mars une exposition nommée De A à Zab, créée par l’artiste Isabelle Ratté, qui déclinera sa pratique créative empreinte d’éclectisme.
«C’est un grand et très beau mur. Il fait aussi face à l’entrée principale. Ce serait dommage de ne pas le solliciter plus souvent», note M. Pelletier.
Une deuxième série de causeries sera lancée en 2024 et Jean-Gilles Pelletier promet d’autres belles surprises. Des noms sont déjà sur la table, mais il ne souhaite en dévoiler aucun, pour le moment. Il veut garder le mystère entier.