le Lundi 17 février 2025
le Vendredi 17 novembre 2023 6:30 Arts et culture

Redonner un peu de couleur à un édifice emblématique

Suzanne Kearns devant quelques-unes de ses œuvres.  — Photo : Julien Cayouette
Suzanne Kearns devant quelques-unes de ses œuvres.
Photo : Julien Cayouette
Blind River — L’ancienne scierie de Blind River est un peu plus belle grâce au travail de Suzanne Kearns. Elle et cinq autres artistes de la communauté ont peint près d’une trentaine d’œuvres d’art qui ont été fixées sur le mur extérieur le plus accessible. Après une année et demie de travail, le projet est terminé.
Redonner un peu de couleur à un édifice emblématique
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Suzanne Kearns met la touche finale à la toute dernière peinture qui sera installée sur le mur de l’ancienne scierie de Blind River.

Photo : Courtoisie

Suzanne Kearns a répondu à la demande de la mairesse, Sally Hagman. La tâche s’est avérée cependant plus compliquée qu’anticipée. «J’ai réalisé que je ne pouvais pas juste monter sur une échelle et commencer à peinturer sur de la vieille tôle. J’ai pensé à cette idée de panneaux», explique l’enseignante d’art à la retraite. 

Son idée originale était d’inviter le plus d’artistes possible à créer des œuvres à afficher sur le mur de la scierie. Plusieurs ont refusé, mais cinq artistes ont produit des bandes, dont des artistes autochtones. Toutes les œuvres ont été créées bénévolement.

Suzanne Kearns a choisi de peindre des scènes représentant la région. Paysages et animaux sont présents, mais aussi enfants, adultes et Autochtones.

L’idée d’embellir un édifice patrimonial, qui a été à son époque la plus grande scierie de pins blancs à l’est des Rocheuses, plaisait à Mme Kearns. C’est aussi un coin relativement passant, avec l’aréna à proximité et une route ou plusieurs personnes marchent, dit-elle. L’édifice appartient maintenant à Blind River Boat Work.

Peindre sur des panneaux d’environ six pieds de longueur lui a offert quelques avantages pour simplifier la production. Elle pouvait entre autres peindre chez elle et les déplacer facilement. Le temps pour produire chacune de ses peintures varie, mais elle pouvait facilement passer 16 heures sur une seule création. 

Chaque œuvre est enduite d’un produit qui les protège de l’eau et l’avant-toit offre aussi une protection contre la pluie et la neige. De plus, les panneaux sont du côté nord, donc ils ne sont jamais directement exposés aux rayons du soleil.

L’appel de l’art

En grandissant à Astorville, Mme Kearns a vu sa mère peindre. «C’était l’artiste de la famille.» Elle a partagé son amour de la peinture avec ses enfants.

Suzanne Kearns est arrivée à Blind River il y a plusieurs années pour enseigner à l’École secondaire catholique Jeunesse-Nord. Elle enseignait surtout l’histoire à son arrivée. Quand l’enseignant d’art a quitté la région, l’école lui a offert d’enseigner ses cours. «J’ai enseigné 9e et 10e et j’ai monté tout le programme jusqu’à la 13e année dans le temps.»