Elle s’est inspirée des changements climatiques, de la pollution qui se retrouve parfois dans les écosystèmes et de son expérience vécue dans la nature afin de créer des pièces originales qui témoignent d’une fusion d’approches conceptuelles.
«L’ensemble de ces œuvres ont vraiment un focus sur l’environnement et ce que ça veut dire pour la santé mentale dans une période de changement climatique», décrit Mme Dupuis.
«Dans le background, il y a beaucoup de textures qui viennent de comme des marées noires et des eaux polluées. Il y a même des espèces envahissantes cachées, décrit-elle. Mais il y a [aussi] un thème touchant la résilience. À la base, quand on va en nature, on explore l’inconnu parce qu’il y a tellement de connaissances environnementales qui ont été perdues. De voir les petits moments de beauté dans le calme.»
En tout, elle a consacré plus d’une soixantaine d’heures au développement de ses créations pour atteindre l’effet désiré.
Sauter à pieds joints
Mme Dupuis est récemment devenue artiste à temps plein après avoir quitté ses fonctions à La Slague du Carrefour francophone de Sudbury.
Son parcours a toutefois débuté durant ses études à l’Université Concordia de Montréal, où elle a obtenu son baccalauréat en peinture et dessin avec une double majeure en études autochtones.
En 2017, Mme Dupuis a été invitée par l’artiste japonais Masako Miyazaki à montrer une de ses œuvres à l’ambassade canadienne à Tokyo. Quelques années plus tard, elle était directrice et commissaire du dixième festival contemporain Lumière Arts à Sydney en Nouvelle-Écosse.
La créatrice franco-ontarienne tenait toutefois à ce que sa première exposition ait lieu dans sa région natale. «C’était vraiment important d’être rattaché à mon thème et d’exposer la première fois près de chez nous dans le Nord de l’Ontario, parce que c’est un environnement qui m’inspire énormément, en plus des personnes autour de moi qui sont là pour me supporter», révèle-t-elle.
«Je suis vraiment choyée d’avoir été sélectionnée cette année. Ça se passe en tandem avec la North Bay Gallery Crawl et je suis vraiment excitée.»
La nature en nous sera en vitrine jusqu’au mardi 19 décembre.