le Lundi 20 janvier 2025
le Mardi 16 janvier 2024 14:12 Arts et culture

Exploration de la solitude et des espaces vides

Larissa Corriveau dans <em>Mademoiselle Kenopsia</em> — — Photo : Vincent Biron
Larissa Corriveau dans Mademoiselle Kenopsia
— Photo : Vincent Biron
Impressions — Mademoiselle Kenopsia
Exploration de la solitude et des espaces vides
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La solitude est vue comme une chose négative en ce moment, parfois avec raison. Il serait cependant plus juste de le voir comme un état temporairement désirable, pendant lequel on peut réfléchir et être soi-même. Mademoiselle Kenopsia, qui sera présenté au Sudbury Indie Cinema suivi d’une discussion avec le réalisateur Denis Côté, explore cette idée dans un édifice vide.

Le synopsis officiel du film se lit comme suit : Déterminée à accomplir sa tâche avec dévouement, une femme est obsédée par l’idée de surveiller des intérieurs anonymes et de les occuper. Elle devient l’écho de notre rapport au temps, à la solitude et à la mélancolie des espaces abandonnés.

La solitude est effectivement très présente tout au long du film. Elle n’est cependant pas oppressante. C’est une solitude curieuse, réflective, peut-être libératrice. Tout ne se passe pas dans le silence, le personnage joué par Larissa Corriveau est longtemps seule dans ce qui semble être un hôpital désaffecté, mais elle parle parfois au téléphone, laissant entrevoir ce à quoi elle pense. 

Comme à l’éternité, mais aussi à des concepts très modernes qui gagnent en notoriété sur internet. Les espaces liminaux sont l’un de ces concepts : ce sont des lieux abandonnés, qui peuvent paraitre étranges ou surréalistes. Ce sont souvent des lieux de transition.

Le titre du film fait également référence à un autre concept. Kenopsia est un mot qui ne fait pas encore partie officiellement de la langue anglaise, mais proposé pour décrire l’atmosphère des lieux abandonnés qui ont déjà accueilli beaucoup de gens. L’hôpital choisi par le réalisateur illustre parfaitement ces deux concepts et permet à la résidente solitaire de les explorer. 

Solitude est souvent synonyme de silence. C’est aussi le cas dans le film, surtout lorsque l’on passe à travers des séries d’images fixes — souvent avec une fenêtre au centre qui chasse la noirceur. Ces silences donnent le temps de réfléchir aux concepts mis de l’avant pour ces espaces vides et les monologues de la résidente. 

Une collaboration entre le Sudbury Indie Cinéma, le cinéma d’art et d’essai et le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) permet la présentation à Sudbury. Après la projection du jeudi 18 janvier à 18 h 30, la cinéaste établie à Sudbury, Andréanne Germain, animera une discussion avec le réalisateur Denis Côté. 

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