C’est un grand moment de célébration durant lequel les Franco-ontariens d’origine africaine, les Franco-ontariens et les Ontariens d’expression anglophone se retrouvent pour fêter l’Afrique dans toute sa splendeur.
Gouled Hassan affirme que le Cabaret africain attire des participants même de l’extérieur du Grand Sudbury, maintenant qu’il occupe la place du plus vieil événement de célébration africaine en Ontario, après AFROFEST Toronto, qui boucle sa 36e édition cette année.
C’est donc une expérience multiple que l’organisateur propose à commencer par une nourriture aux saveurs des quatre coins de l’Afrique.
«L’idée est d’avoir un menu varié et diversifié, représentant chaque région de l’Afrique, et où tout le monde peut se reconnaître. C’est un buffet où il y aura du riz, du poulet, de l’agneau, du bœuf, des beignets, des bananes plantains, des sauces, ainsi que des plats végétariens», annonce l’organisateur.
Gouled Hassan ne souhaite pas divulguer tout son menu à l’avance, mais il accepte de nommer deux plats : l’Alloco, un plat ouest-africain fait de bananes plantains en friture et à la sauce tomate, ainsi que du riz avec les épices de l’Afrique de l’Est.
«On vous prendra par la main»
Le 24e Cabaret Africain offrira également un défilé de mode aux couleurs chaleureuses du continent. Suivront aussi des danses rythmées à l’énergie entrainante de Djely Tapa, l’artiste vedette de la soirée, une musicienne malienne-québécoise, alliant blues du désert, jazz et électro.
«Chaque année, on essaie d’avoir une nouvelle musique et de diversifier les artistes qu’on présente. On a déjà présenté l’Afrique du Nord, l’Afrique du Sud, l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Ouest, en même temps qu’on essaie d’avoir une diversification à l’intérieur de la musique qu’on présente. Et Djely Tapa est capable de nous proposer un répertoire qui est axé sur la musique populaire, avec un ancrage traditionnel tiré de sa communauté malienne et qui s’étend jusqu’en Afrique de l’ouest», explique Gouled Hassan.
Il est à la fois fier et confiant de sa formule : «Nous prenons nos invités par la main et nous les promenons en Afrique, de bout en bout».
La magie du Cabaret
Comme l’année précédente, le coordonateur du CIFS s’attend à recevoir 450 personnes et à faire ainsi un guichet fermé.
«C’est tout de même un mélange de 54 pays où on retrouve toutes les couleurs du monde, toutes les traditions et les cultures, ainsi que toutes les religions et les croyances. L’approche est faite avec amour et passion et c’est ce qui fait la magie du Cabaret», souligne-t-il.
Gouled Hassan se rappelle que quand le Cabaret Africain avait commencé en 2000, l’événement regroupait autour de 80 personnes.
«C’était essentiellement des gens issus de l’immigration africaine qui cherchaient à se retrouver et à célébrer leur culture et leur origine. Mais avec le temps, nous avons élargi l’évènement à toute la communauté francophone, mais aussi à la communauté anglophone. On peut dire que c’est devenu aujourd’hui un rendez-vous bilingue dans un corps francophone», souligne-t-il.
Gouled Hassan trouve très intéressante cette connexion multiple que le Cabaret Africain établit entre les différentes communautés, partant du principe que «lorsqu’on commence à vivre des expériences de l’autre, on est capable de mieux s’identifier à lui et donc mieux le comprendre».