le Vendredi 6 décembre 2024
le Mercredi 8 mai 2024 9:00 Arts et culture

Un Salon du livre aux horizons divers

Geneviève Leblanc, directrice générale du Salon du livre du Grand Sudbury. 
 — Photo : Courtoisie
Geneviève Leblanc, directrice générale du Salon du livre du Grand Sudbury.
Photo : Courtoisie
Pour sa 11e édition, le Salon du livre du Grand Sudbury revient cette année, entre le 9 et le 12 mai 2024, à la Place des Arts, avec une programmation aux horizons divers, allant de la culture et de la littérature autochtone à l’immigration francophone, en passant par des auteurs et des artistes du Québec comme de l’Acadie et même de la Colombie-Britannique. Et, bien entendu, il y aura une forte présence de la littérature franco-ontarienne.
Un Salon du livre aux horizons divers
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Placé sous le thème «La tête dans les nuages, lire, c’est s’élever», le Salon ouvrira les portes de sa foire du livre au public le jeudi 9 mai, dès 9h30.  

L’événement qui accueille une cinquantaine d’auteurs et d’artistes, apporte dans son sillage plusieurs bonnes nouvelles.  

La première est qu’il ne reviendra plus à tous les deux ans. La 12e édition aura lieu en mai 2025. La directrice générale, Geneviève Leblanc, a affirmé au Voyageur que le Salon est désormais un rendez-vous annuel. 

La deuxième bonne nouvelle est qu’après plusieurs tentatives, l’équipe de Geneviève Leblanc a fini par mettre la main sur la poétesse-slameuse, autrice et comédienne Innu de Pessamit, Natasha Kanapé Fontaine. 

«Ce n’était pas évident de l’avoir», a lancé Geneviève Leblanc.

Très sollicitée, Natasha Kanapé Fontaine, qui vit à Montréal, est souvent en tournée en Europe. En guise de reconnaissance, elle a été nommée présidente d’honneur du Salon. 

Entre chants et poésie 

Avec d’autres figures autochtones, à savoir Moira-Uashteskun Bacon et Connor Lafortune, ainsi que la participation de la chercheuse spécialisée dans la littérature et le cinéma autochtones du Québec, Isabella Huberman, la présidente d’honneur du Salon prendra part à une rencontre sous le thème : «Une littérature autochtone souveraine et engagée». Ce sera le vendredi 10 mai à 14h, à la Place des Arts.  

Natasha Kanapé Fontaine est aussi et surtout attendue pour sa soirée de slam, de poésie et de chanson, le même jour, à 20h.

«Accompagnée sur scène par le multiinstrumentiste, auteur-compositeur-interprète Manuel Gasse, elle nous présente une soirée de poésie, chants et musique qui nous imprègne, sous le signe de l’échange et de la rencontre entre les peuples et les cultures», donne comme un avant-goût le Salon du livre, sur son site internet.

Une exposition d’un demi-millénaire d’histoire 

Pendant ce temps, l’exposition 500 ans de résistance autochtone sera déjà mise en place. La bande dessinée de Gord Hill sera présentée sur des planches en grand format et le vernissage est prévu pour le jeudi 9 mai, à 17h30. 

C’est un «manifeste percutant qui dévoile combien inébranlables sont les luttes des Premiers Peuples contre la colonisation des Amériques», est-il mentionné dans la programmation du Salon. L’exposition se poursuivra, par contre, jusqu’au 4 juillet. 

L’immigration a aussi une belle part de programmation, puisque c’est le thème «immigration et identité» qui ouvrira, le jeudi 9 mai, à 16h, la série de rencontres-débats.  

Des membres du Conseil des auteurs francophones afro-canadiens (CAFAC), dont  Gabriel Osson, Guy Bélizaire, Suzanne Kemenang, Melchior Mbonimpa et Didier Leclair, liront des extraits de leurs œuvres en rapport avec le même thème.

Sur un air acadien 

La soirée du vendredi sera particulièrement animée. À 21h30, la Galerie du Nouvel-Ontario accueillera la lecture du recueil de poésie Des fleurs comme moi de la poète acadienne Xénia, dans une atmosphère que le Salon promet «décontractée – chill vibes».

Au Bistro, à partir de 22h, le public aura droit à un spectacle de poésie et de musique acadienne, avec l’artiste Guyaume Boulianne de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse. 

«Son premier recueil de poésie, Nâ, est parsemé d’anecdotes et d’histoires mémorables tirées des villages de sa région, les récits qui composent le recueil se présentent comme autant de lettres intimes nées du paysage géographique et émotionnel qui a marqué l’auteur», souligne le Salon du livre sur son site internet. 

Le salon connaîtra aussi d’autres lectures publiques. Le vendredi 10 mai, à 18h, ce sera la lecture de Lichen de Mishka Lavigne. 

Le samedi 11 mai, à 18h, ce sera la lecture du conte mythique Thomas Lortie d’Alain Doom, avec la participation d’Hélène Dallaire dans le rôle d’Emma, Chanda Legroulx Gibson dans le rôle de Philomène et Stef Paquette dans le rôle de Joseph. 

La jeunesse est bien cotée

En plus de la tournée des écoles, où des auteurs et des artistes animeront plusieurs activités avec les élèves, durant la semaine, la programmation jeunesse est tout aussi riche et variée. Elle est exclusivement réservée pour la journée du samedi 11 mai, à la Place des Arts. 

Le spectacle Léon le nul, un texte de Francis Monty, est prévu à 11h, à la Grande salle de la PdA, alors qu’en même temps, à la Galerie du Nouvel-Ontario, l’auteur Michel Châteauneuf, accompagné de son ami Pierre Labrie, offre aux jeunes une exploration du monde des bestioles et des oiseaux par la poésie. Des ateliers de dessin et d’art sont également prévus. 

La littérature queer et la transidentité auront aussi leur place le samedi, à 16h15, avec la participation de Sydney Hegele, Kama La Mackerel, Xénia Gould et Nyx Lewis-Schmidt. 

La Salon sera couronné, le dimanche 12 mai, à 14h, par le spectacle tant attendu du 30e anniversaire des Troubadours. Mais avant cela, la fameuse troupe connaîtra de la concurrence, puisque la soirée Micro Ouvert du jeudi 9 mai, à 21h, au Bistro de la PdA, promet d’accueillir plusieurs talents, des amateurs comme des professionnels du chant, de la poésie, du conte et de la musique!