La 10e édition du festival de musique et d’art urbain Up Here a pris son envol jeudi 15 aout 2024, avec la tenue de quatre concerts dans divers emplacements du centre-ville du Grand Sudbury. Au cours des trois jours qui ont suivi, soit de vendredi à dimanche, le festival a offert plus de 30 spectacles, des installations d’art, des tournées guidées de peintures murales ainsi qu’un Mystery Tour.
En tout, plus de cinquante musiciens et artistes, dont une vingtaine qui sont de la région et du Nord de l’Ontario, ont pris le relais sur les diverses scènes qu’offrait le festival. On comptait aussi une quinzaine d’artistes francophones, dont la Montréalaise Myriam Gendron et les groupes Population II et La Sécurité.
Depuis son inauguration en 2015, le nombre de spectateurs n’a cessé d’augmenter. «Lors de la première édition, il y avait entre 4 000 et 6 000 spectateurs. Cette année, nous en attendons de 12 000 à 15 000 dépendamment de la météo», a déclaré au Voyageur le cofondateur du festival, M. Christian Pelletier. «De plus, le pourcentage de spectateurs venant de l’extérieur de la ville, tels Toronto ou l’Abitibi, est passé de 13 % à environ 30 %. C’est une personne sur trois qui vient de l’extérieur de la Ville du Grand Sudbury», a poursuivi M. Pelletier.
Le nombre d’artistes a doublé
Cet afflux de spectateurs de l’extérieur a, certes, un impact économique sur la ville. Depuis ses débuts, M. Pelletier estime que le festival a généré quelque 7 millions $ en impact économique. À chaque année, le festival contribue à générer entre 750 000 $ à 1,1 million $. «Ce n’est pas négligeable, a renchéri le fondateur du festival. Ça a un impact indéniable sur la communauté, sur les commerces, dont les restaurants et les hôtels. Pour chaque dollar qu’on dépense, on en récolte huit».
Il a de plus souligné qu’au début, le festival avait de la difficulté à attirer des artistes de l’extérieur. «Dix ans plus tard, ils se ‘’garochent’’ pour venir présenter des spectacles à Up Here. La première année, nous avions quelque trente artistes; dix ans plus tard, le nombre a doublé».
En plus des musiciens et musiciennes, le festival attire aussi des artistes qui font des peintures murales sur divers édifices de la ville. « Cette année, a dit M. Pelletier, nous avons cinq grandes murales et six autres sur les boites hydroélectriques. Les gens qui voulaient les voir ont pu participer à des tournées qui ont été offertes le samedi à midi et à 15h ainsi que le dimanche à 11h. »
La contribution des organismes
Avant le début du festival, un point de presse a eu lieu au cours duquel plusieurs personnes représentant des organismes de la ville ont aussi mentionné l’impact considérable qu’a le festival sur la communauté. M. Jeff MacIntyre, représentant le Sudbury Downtown Business Improvement Area, a souligné le dynamisme incroyable que produit le festival à chaque année. Son organisme a été l’un des premiers à soutenir l’idée et la tenue d’un tel festival à cause de son impact sur le centre-ville. «Il attire des artistes francophones, autochtones et d’autres cultures venant de partout au Canada et d’autres pays», a-t-il dit.
Jeff Portelance, représentant de la Corporation du développement du Grand Sudbury, a annoncé que son organisme avait versé deux subventions aux organisateurs du festival, soit l’une de 25 000 $ grâce au Fonds de culture et des arts et une autre d’une valeur de 175 000 $ provenant du fonds du tourisme et du développement.
Selon M. Portelance, «les festivals d’une telle ampleur attirent des gens de près et de loin, donnant ainsi un immense boost aux entreprises locales et stimulant une vraie croissance économique dans les commerces de la ville».
«Une grande et vibrante communauté»
En tout, la directrice générale du festival, Jaymie Lathem, la première employée permanente de l’organisme, a révélé au Voyageur que les divers paliers de gouvernements ont versé 450 000 $ en subventions cette année au festival Up Here. «Nous verserons plus 700 000 $ aux différents artistes qui seront présents au festival», a-t-elle confirmé.
Un tel évènement ne pourrait pas avoir lieu sans le travail de nombreux bénévoles. Cette année, en plus d’un noyau de plus de 40 bénévoles qui s’y rendent à chaque année, plus 125 autres se sont portés volontaires. M. Benoît Clément, du Bureau des communications du Collège Boréal qui appuie ces bénévoles, leur a rendu un vibrant témoignage. « Je dois dire qu’au Collège Boréal, nous sommes très humbles et privilégiés de soutenir les volontaires ici à Sudbury. Nous savons que nous avons une grande et vibrante communauté», a dit M. Clément.
Le maire adjoint de la ville, M. Al Sizer, a lui aussi rendu hommage aux nombreux bénévoles, qui, année après année, donnent librement de leur temps afin que ce festival, ainsi que de nombreux autres festivals qui ont lieu dans la communauté, soit un succès.