C’est un mélange d’ateliers artistiques, de galeries, de studios et d’espaces habités réunis dans un seul et même bâtiment. Plusieurs de ses résidents ont participé à la porte ouverte du festival Up Here 10. Présentant leur lieux de travail ainsi que leurs œuvres d’art et parfois même là où ils habitent, aussi. C’est là où on retrouve, dans un appartement pittoresque, rempli d’œuvres d’arts en textile, qui font rappeler le travail de l’artiste textile américaine Sheila Hicks.
Janette Woodrow, artiste Nord-Ontarienne, née à Azilda, participe, en effet, à la tournée des artistes pour le Festival Up Here.
Elle a réussi à nicher un coin dans sa ville natale en tant qu’artiste et femme queer franco-ontarienne. Son appartement est une galerie faite de ses plus précieux chefs-d’œuvre, avec pour compagnie son chat noir, Bijou, qui se repose près de sa station d’art.
«Je suis une personne très curieuse et puis j’ai besoin d’une façon de montrer ce que j’ai trouvé de fascinant. Parfois, c’est la façon dont le monde s’habille ou bien la nature. Je suis très influencé par la nature. C’est aussi une façon de prendre soin de moi-même. C’est pour ma santé mentale et je souffre d’un mal chronique, donc c’est pour moi une façon de m’occuper», confie Janette Wood.
De la curiosité à la performance
Ayant aucune formation formelle, Janette Wood a tout commencé par le seul fait de la curiosité. Il y a 15 ans, elle avait assisté à une expostion à Toronto des oeuvres de son artiste préférée, Sheila Hicks. L,artiste américaine âgée aujourd’hui de 90 ans, avait à l’époque 75 ans. C’est ce qui avait inspiré et motivé Janette Woodrow à se lancer dans le textile artistique. «Ça m’a donné chaud au cœur. On n’est jamais trop vieux pour apprendre quelque chose et pour se dédier à quelque chose.»
Janette Woodrow, qui s’est toujours intéressée à l’art, a été aussi photographe.
Elle dit avoir toujours travaillé avec ses mains et que cela aide beaucoup pour sa santé mentale.
Une thérapie
Ses projets d’arts sont pour elle un endroit sûr où ses émotions peuvent s’exprimer, c’est ainsi qu’elle considère sa créativité. «S’il y a quelque chose qui me dérange, si j’ai beaucoup de douleurs, cela devient ma méditation, mes prières. Mes œuvres commencent avec de la poésie. Un poème me vient à l’esprit et c’est de là que commence le travail», raconte-t-elle.
Elle nous partage ses œuvres textile de ce qu’elle voit avec son troisième œil, un style de tête avec des idées qui sortent de son imagination. Elle est aussi très inspirée par les oeuvres de l’artiste queer mexicaine Frida Kahlo. Elle se souvient d’avoir vu ses œuvres au Mexique.
«Tu peux ressentir son énergie dans son art», dit-elle, un peu comme elle aussi donne ce sentiment à travers ses propres pièces.
Vous êtes curieux de voir par vous même le travail remarquable de Janette Woodrow et visiter sa galerie ? Il suffit de la contacter au 705-919-2885, du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00, et le samedi de 10h00 à 15h00.