Les huit pièces qui constituent le programme sont d’une diversité remarquable; il y a parmi elles des adaptations littéraires Cet été qui chantait et Cis personnages en quête d’auteurice, une comédie musicale Devant le jukebox, un one-man show Michel(le), une succession de tableaux créée par un collectif d’artistes sudburois (L’Encyclopédie de l’échec) et comme à chaque années, des spectacles pour enfants, à savoir Jaune comme joie, Le cirque des étoiles et Clémentine – Une histoire (vraie).
Selon Marie-Pierre Proulx, directrice artistique du TNO, cette série nous offre «des espaces pour rêver […] des espaces où on peut s’arrêter et s’évader». Tandis que certaines pièces «nous permettent d’envisager des mondes imaginaires, des mondes qui nous émerveillent», d’autres nous permettent de «rêver des mondes au sens un peu plus social et politique, c’est-à-dire réfléchir au monde dans lequel on a envie de vivre».
Ces thèmes et les spectacles qui les relient ont également fasciné la foule, qui a attendu avec impatience le dévoilement du programme. Joanne Vincent, spectatrice enthousiaste et assidue du TNO, fait partie des nombreux mordus de théâtres qui ont hâte de voir ce que la saison 2024-2025 apportera. Pour elle, le thème «rêver des mondes» est évocateur, puisque «l’idéal dans le théâtre, c’est de nourrir la créativité dans une région […] et stimuler davantage les âmes créatrices».
Pour Suzanne Rondeau, elle aussi une spectatrice fidèle du TNO, «le théâtre est un monde de rêve» qui «suscite la réflexion par rapport à soi-même, les gens, notre entourage et nos expériences de vie».
Ces réflexions sont générées par des comédiens qui «s’approprient un personnage, qui le font vivre, qui explorent l’humanité dans sa simplicité et dans sa complexité. Parfois je me retrouve dans ces personnages-là. Souvent, ces personnages me donnent des leçons de vie», dit-elle.
Parmi les spectacles dévoilés, on peut citer quelques-unes qui ont particulièrement enthousiasmé la foule. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur curiosité à l’égard de la toute première pièce de la saison, Michel(le), comme ça leur donnera la chance d’explorer davantage les enjeux sociaux qui entourent la transition de genre. Des attentes similaires ont été exprimées à l’égard de Cispersonnages en quête d’auteurice, qui traite à la fois le genre et la neurodiversité avec audace et irrévérence. Mais il semble que la plus grande part d’enthousiasme a été réservée pour la pièce communautaire Devant le jukebox, mise en scène par Hélène Dallaire et chorégraphiée par Janine Pinard.
La magie du théâtre communautaire
Pour Hélene Dallaire, ce qui rend le théâtre communautaire unique c’est qu’il «permet aux gens qui ne font pas [le théâtre] comme métier d’être encadrés et d’avoir des professionnels qui travaillent avec eux. Au TNO, on a des scénographes, des musiciens professionnels qui appuient, on a des metteurs en scène, et les gens tout ce qu’ils doivent faire, c’est jouer».
Et d’ajouter : «En l’espace d’une production, ils peuvent se permettre d’être artistes». Selon Suzanne Rondeau, qui a joué dans la pièce communautaire de la saison 2018-2019, l’intérêt du théâtre communautaire, c’est qu’il «permet aux gens de la communauté d’explorer un autre côté d’eux-mêmes, explorer qui ils sont, parce qu’on apprend beaucoup sur soi-même en étant sur scène».
En plus des huit spectacles mentionnés ci-dessus, plusieurs autres initiatives, comme l’Heure du conte et du brico, les Surtitres, les Causeries du vendredi et la Cellule d’écritures feront leur retour en 2024-2025. Entre-temps, un nouveau projet de développement, l’Incubateur du TNO, qui permettra «aux artistes de la région d’avoir accès à une panoplie d’activités de développement artistique», fera sa première apparition cette saison.
Que ce soit pour les comédiens, les spectateurs ou les dramaturges en herbe, en 2024-2025 le TNO continuera d’offrir à la communauté sudburoise la chance d’esquisser de nouveaux univers, de se perdre dans les rêves les plus incroyables, les plus sublimes. Cela découle de la conviction du TNO que «de nouveaux mondes sont possibles» et qu’«il faut juste avoir l’audace de les imaginer».
La Librairie Panache est de retour!
Le lancement de la saison 2024-2025 du TNO a coïncidé avec la réouverture de la Librairie Panache, qui vient de terminer son congé estival. Situé au rez-de-chaussée de la Place des Arts, «la Librairie-boutique offre une sélection de livres franco-canadiens, québécois et internationaux pour les petits et les grands, de même que du matériel éducatif, des jeux en français et des articles de papeterie». Avec son retour, la Librairie a décidé de réviser ses heures d’ouverture. À partir du 22 aout, elle accueillera des clients tous les jeudis et vendredis de 12h à 17h et tous les samedis de 10h à 15h.
Un nouveau service de conseil personnalisé sera aussi disponible pour tous ceux qui ont besoin d’orientation afin de repérer les livres et les jeux qui correspondent à leurs gouts et à leurs besoins, avec comme condition un achat minimum de 20$. Selon Monica Meza Giron, directrice générale de la Librairie, ce service permettra de « bien cerner qu’est-ce que les clients veulent […] et qu’est-ce qui fonctionne moins, c’est quoi les manques et ce que les gens recherchent le plus». Par conséquent, l’expérience sera «plus efficace pour le client, et pour moi, ça me permet d’avoir une approche plus personnalisée», ajoute-t-elle.
Si vous ou votre enfant êtes à la recherche d’un nouveau coup de cœur littéraire, Monica vous recommande chaudement la série de BD fantastiques Lightfall par Tim Probert, disponible actuellement à la Librairie. Bonne lecture!