le Lundi 13 janvier 2025
le Jeudi 5 Décembre 2024 9:00 Arts et culture

La magie des Troubadours, une chorale qui rassemble la communauté

  Photos: Mehdi Mehenni
Photos: Mehdi Mehenni
La neige tombe doucement sur Sudbury, en cette soirée du 30 novembre, apportant une touche de magie à l’atmosphère déjà féerique à la Place des Arts. À l’intérieur, l’esprit de Noël est bien présent, avec des airs joyeux et des harmonies chaleureuses qui réchauffent les cœurs des spectateurs. Le public est invité à vivre un moment inoubliable avec les choristes des Troubadours, une troupe dévouée, passionnée, et plus que jamais unie ce soir-là.
La magie des Troubadours, une chorale qui rassemble la communauté
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Une émotion palpable sur scène 

Au début du spectacle, Angel Breton, vice-présidente des Troubadours et la plus jeune membre de la chorale, ne peut retenir ses larmes. Visiblement émue, elle confie : «J’ai grandi avec mes parents qui ont fait partie des Troubadours, et je ne comprends pas pourquoi je pleure aujourd’hui. Mais l’énergie est là, le monde est là pour nous. C’est tellement émouvant». Angel, qui a rejoint la chorale il y a un an, ressent une connexion profonde avec l’héritage familial et la tradition des Troubadours, renforçant son engagement et sa fierté au sein de la chorale et de la communauté.

Des prestations mémorables                 

Le concert s’ouvre en douceur avec Dance of the Sugar Plum Fairies, une mélodie délicate qui plonge immédiatement le public dans une atmosphère féerique. Les choristes enchaînent avec Une étoile d’amour, une interprétation pleine de tendresse qui enveloppe l’audience d’une émotion douce et lumineuse. Puis, un instant magique se déroule avec le solo de la directrice de la chorale, Jean O’Hanley, dans I know that my redeemer liveth, de Georg Friedrich Handell. Sa voix puissante, pleine de passion, emporte tout sur son passage, captivant chaque spectateur dans une vibration d’extase.

La soirée atteint un sommet de magie avec Paul Lemelin, dont la performance au violon laisse l’audience sans voix. Chaque note qu’il joue semble suspendue dans l’air, imprégnée d’une intensité rare qui transporte les âmes et élève la musique à une dimension mystique.

Les Rossignols de l’École Saint-Paul, insufflent, à leur tour, une fraîcheur irrésistible et une joie pure avec des chansons comme Sa maman appelle Noël, Noël n’a pas de magasin et Little Bitty Baby. Leur enthousiasme enfantin et leur énergie communicative créent des instants de véritable magie, comme des éclats de lumière qui illuminent l’ensemble du concert.

Un moment spécial avec Dayv Poulin et sa maman Hélène 

Un autre moment particulièrement émouvant survient lorsqu’un invité spécial de la soirée, Dayv Poulin, notamment membre du groupe de musique Les Bilinguish Boys,  prend le micro pour chanter Noël fatiguant, avec sa superbe guitare folk. Pour la première fois, il monte sur scène aux côtés de sa maman, Hélène Poulin, qui fait également partie des Troubadours. Bien que Dayv chante seul, sa maman, fière de lui, partage cette scène avec lui, et leur complicité est palpable. «C’est un moment très spécial pour moi, chanter sur scène avec ma maman, c’est inoubliable», confie Dayv, tandis qu’Hélène, émue, exprime sa fierté : «Je suis tellement fière de mon fils, c’est un beau moment pour nous deux».

Des spectateurs émus et reconnaissants

Le public, conquis par la qualité du spectacle, exprime son enthousiasme avec chaleur. Susan Dunoix, une fidèle spectatrice des Troubadours, confie : «J’adore, je ne rate jamais ces événements. Ils donnent deux spectacles chaque année, et on vient deux fois chaque année pour les voir». Elle trouve également que ce genre de spectacle est vraiment important pour la communauté francophone ici à Sudbury. Un sentiment partagé par de nombreux autres spectateurs présents ce soir-là, qui ont été touchés par la beauté des chansons, la solidarité des choristes et la chaleur de cette soirée de Noël.

En faire une tradition 

Pour Kelly Lambert, vice-présidente en communications des Troubadours, souligne l’importance des Troubadours dans la communauté. 

«Rassembler les francophones avec des artistes locaux et avec la chorale d’enfants, et en faire un événement régulier qui revient chaque année, c’est quelque chose qui permet de rassembler et de devenir une tradition. Parce que ce n’est pas toujours évident de maintenir la francophonie, puisqu’on est quand même une minorité», indique-t-elle. 

Kelly Lambert note aussi plus de monde qui a rejoint la chorale, cette année. «Actuellement, nous sommes 18 membres, bien que 4 soient malades. 18 est un bon nombre, surtout que cela a augmenté par rapport à l’année dernière. La saison reprend le 8 janvier à 18h30 à la Zone, au 2e étage de la Place des Arts». 

Les Troubadours sont également à la recherche de jeunes talents, des étudiants à partir de la 11e année, pour rejoindre leur chorale. 

Sinon, côté performance, Kelly Lambert a particulièrement apprécié le moment où des personnes du public accompagnaient le chant de Marie-Paule, qui a interprété, en solo, Non, je ne regrette rien d’Édith Piaf.