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le Jeudi 6 octobre 2022 13:58 Francophonie

Konan Blaise Koko, militant des droits des personnes handicapées

Konan Blaise Koko pratique le para-aviron. — Photos : Courtoisie
Konan Blaise Koko pratique le para-aviron.
Photos : Courtoisie
Sudbury — Infecté par le virus de la polio à l’âge de trois ans, dans son pays natal, la Côte d’Ivoire, Konan Blaise Koko vit maintenant à Sudbury avec sa femme et ses trois enfants. Persévérant, il n’a pas du tout été découragé par les méandres de la vie, liés notamment à sa situation d’handicap. Pratiquer du sport, faire des études poussées et défendre les droits des personnes handicapées lui tiennent à cœur.
Konan Blaise Koko, militant des droits des personnes handicapées
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Konan Blaise Koko étudie à l’Université Laurentienne en troisième année dans le programme de Biochimie. Il a immigré au Canada il y a deux ans. Bien que défavorisé par la poliomyélite, contractée quand il était encore petit, il a toujours aimé pratiquer du sport. 

«Le sport, pour moi, c’est comme la nourriture. Il faut toujours avoir des nourritures variées. Quand j’étais en Côte d’Ivoire, je pratiquais le basketball et l’haltérophilie, mon sport préféré. Arrivé à Sudbury, je me suis adonné à d’autres sports tels que le ski et le para-aviron, qui me plait bien», confie-t-il. 

Défendre les droits des personnes handicapées

Konan Blaise Koko n’oublie jamais les encouragements de sa mère, qui l’a toujours soutenu. «Elle me disait d’aller le plus loin possible dans mes études», se rappelle-t-il. Quand il est arrivé à l’université, en Côte d’Ivoire, il s’est préoccupé des droits des personnes handicapées sur le campus. «Leurs conditions de vie étaient difficiles. L’accessibilité, l’accès au travail, c’étaient de grands défis. J’ai commencé à militer dans des associations pour défendre nos droits», raconte M. Konan Koko.

Il a ensuite eu une bourse d’études aux États-Unis. Il y chercha des partenaires pour essayer, un tant soit peu, de subvenir aux besoins en matière de mobilité des personnes handicapées dans son pays. «On a fait le premier projet qui a abouti à avoir 120 fauteuils roulants. Ils furent acheminés au pays. On voudrait voir comment renouveler ce projet pour que, dans les années à venir, 1000 fauteuils soient envoyés et distribués.»

Konan Blaise Koko pratique le para-aviron.

Photos : Courtoisie

Cette année, Konan Blaise Koko travaille avec l’Association des étudiants francophones de l’Université Laurentienne pour voir comment lancer un club d’étudiants handicapés. «Chaque étudiant handicapé vit sa propre expérience. On peut s’inspirer pour avancer. Je voudrais qu’avec le niveau d’handicap qu’on a, on puisse s’impliquer dans la communauté. C’est mon cheval de bataille», dit-il.

Le Canada présente des opportunités

Aux personnes handicapées comme à celles dites valides, Konan Blaise Koko ne souhaite que du bonheur. Pour lui, le bonheur «c’est être libre de tout stress, être rayonnant dans son environnement, accepter de venir au secours à ceux qui sont autour de nous, prendre du plaisir à penser aux autres. Le bonheur, c’est bien ça, pour moi : partager, vivre en symbiose avec les autres.» 

Pour Blaise Koko, le Canada qui l’a accueilli lui permet de réaliser ses rêves. «Il suffit d’avoir la bonne information, être patient et persévérant dans tout ce qu’on fait ici, la réussite est au bout. L’avenir est prometteur», est-il convaincu.