La récipiendaire du Mérite Horace-Viau 2022 est la directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais. Dans son discours, Mme Gervais a raconté pourquoi l’honneur était si important pour elle.
Comme beaucoup de Franco-Ontariens.nes, c’est à l’école qu’elle a «attrapé» l’anglais. Elle n’y voyait pas de problème, puisque tout se passait en français à la maison. Elle était sure de ne pas perdre sa langue.
«J’ai attrapé l’anglais de façon sérieuse», dit-elle de son adolescence. Elle a laissé entrer beaucoup d’anglais dans sa vie, tout en étant fier de ce que ses parents, ses frères et sa famille faisaient pour la communauté francophone.
Après ses études, elle a obtenu un emploi à Mississauga. Un emploi que son bilinguisme lui avait permis d’obtenir, mais où elle parlait très peu en français. Ces quatre années là-bas sont le moment où elle a eu le plus peur d’oublier sa langue maternelle.
De retour à Sudbury, c’est en travaillant au Centre franco-ontarien de folklore et en prenant connaissance des grands accomplissements des gens en lice pour le Mérite Horace-Viau 2005 qu’est né en elle le désir de faire plus et de se dévouer à la communauté francophone.
Son histoire est un exemple du parcours du combattant; comment notre langue peut être prise pour acquise et qu’il n’est jamais trop tard pour trouver ce qui manque dans notre vie.
Son amie et présidente de l’ACFO, Lyse Lamothe, est témoin depuis plusieurs années du travail de Joanne Gervais. «C’est tellement mérité. Ça fait des années qu’elle travaille pour la communauté, qu’elle se donne cœur et âme. Elle est très humble aussi, elle ne fait pas ça pour ça.»
Mme Gervais rejoint entre autres son frère, Gaétan, qui a reçu le Mérite en 2005, justement l’année où elle a été inspirée d’en faire autant.
Prix jeunesse
Les Prix jeunesse étaient également remis lors du gala du 13 octobre. Les Richelieu ont honoré en premier Darquise Frappier, qui a accumulé plus de 1000 heures de bénévolat. Elle y est arrivée en recueillant des vêtements pour les sans-abris, à sa paroisse, auprès des organismes Big Brothers & Big Sisters et de la Fondation Terry Fox. Elle a même fondé un organisme : Helping is caring.
Elle a organisé des collectes d’argent et d’objets pour un orphelinat en Jamaïque. Lorsqu’elle avait 10 ans, à l’occasion d’un voyage en famille, elle a compris que la Jamaïque était un pays pauvre. À partir de son désir d’aider, elle et ses parents ont fait un peu de recherche et trouvé un orphelinat. «On leur a demandé ce dont ils avaient besoin», ils l’ont récolté avec l’aide de la communauté et l’ont envoyé.
Les deux autres récipiendaires étudient à l’Université d’Ottawa et ne pouvaient être présents pour recevoir leur prix en personne.
Simon Giroux était animateur de la radio étudiante du Collège Notre-Dame en plus d’être ministre des Médias pour le Parlement des élèves. Hors de murs de l’école, il a appuyé des organismes communautaires, tels que le Camp Soleil, Café-Héritage, l’église diocésaine, la Troupe Blue Saints Marching Band et Science Nord. Sa mère, Barbara Breault, a accepté le prix pour lui.
Lauren Coffin a été présentée par une de ses enseignantes comme étant souriante, engagée, perspicace et dévouée. L’élève de l’École secondaire catholique l’Horizon a créé le club de lecture de l’école, a été capitaine de l’équipe de Génie en herbe, tutrice, a siégé au conseil consultatif scientifique d’élèves à Science Nord et a participé à divers projets menés par le YMCA, surtout en ce qui a trait aux jeunes défavorisés, et a participé à un projet de recherche portant sur la francophonie en lieu minoritaire dans la région du Grand Sudbury.
Les Richelieu ont aussi profité de l’occasion pour honorer des membres de leur club respectif.