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le Mercredi 8 mars 2023 14:18 Francophonie

«Chaque journée est un cadeau» pour Mijou Pelletier

Mijou Pelletier — Photo : Courtoisie
Mijou Pelletier
Photo : Courtoisie
Vallée Est — Mijou Pelletier est résidente de Val Caron depuis 1999, un an après l’amalgamation des conseils scolaires de l’Ontario et neuf ans après la résolution unilingue anglophone de Sault-Ste-Marie. Deux éléments qui influencent son identité.
«Chaque journée est un cadeau» pour Mijou Pelletier
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Née en 1955 à Rouyn, Noranda, elle est baptisée Marjolaine Sylvie Marie Côté. Dès son jeune âge, sa mère l’appelle «Mijou» et, depuis, les gens la connaissent par ce nom. 

À deux ans, sa famille déménage à Sault-Ste-Marie. Même si elle fréquente une école élémentaire de langue française, Mme Pelletier baigne dans un milieu surtout anglophone et l’assimilation se fait menaçante. Au secondaire, elle compte parmi le premier groupe d’élèves à finalement avoir accès à quelques cours en français dans la ville. Auparavant, les francophones devaient continuer leurs études en français à Ottawa, Hearst, Blind River ou ailleurs. 

En 12e année, elle reconnait l’importance et l’effort exigé pour préserver sa langue maternelle. De 1975 à 1977, après deux ans au Collège Canadore de North Bay (Recreation Leadership) , Mme Pelletier s’inscrit à la Faculté de l’éducation de Sudbury en 1977-1978.

Sa première année d’enseignement se fait auprès de 19 élèves de la 1re année à l’ancienne école St-Ignace de Sault-Ste-Marie, construite en 1902 et fermée en 1979. Encore aujourd’hui, elle garde de bons souvenirs de sa première classe. À cette époque, elle travaillait pour la Section de langue française sous le parapluie du Sault Saint Marie Separate School Board.

Mijou Pelletier

Photo : Courtoisie

En 1980, Mme Pelletier rencontre Rémi Pelletier, le 12e d’une famille de 17 enfants. Ils se marient en 1983 et fêteront leur 40e anniversaire de mariage en décembre cette année. Sa famille immédiate est composée de leurs trois enfants, Christian, Justin et Marie-Josée, ainsi que de leur nièce Danielle. Elle se considère très choyée et compte tous les quatre comme ses plus grandes bénédictions et joies, sans oublier ses trois petits-enfants, ses trésors : Ariel, Emilie, Jori et d’un 4e attendu en avril.

Une vie d’enseignements

De 1979 jusqu’à sa retraite du domaine de l’éducation en 2009, Mme Pelletier a occupé une variété de postes, comme enseignante et conseillère pédagogique (Vie familiale et éducation sexuelle, Éducation physique et santé, Éducation de la foi) pour ce qui est devenu le Conseil scolaire catholique Nouvelon. 

Elle souligne avoir «beaucoup aimé la diversité de ces postes, les opportunités de collaborer à de nombreux projets scolaires, communautaires et provinciaux, l’occasion d’élaborer des trousses tant au niveau pastoral, enseignement religieux et la promotion d’une sexualité saine et la prévention d’abus avec des gens formidables du conseil scolaire, de la communauté, de la province et d’ailleurs.» 

Au cours de l’été 2008 et 2009, elle enseigne le cours d’éducation religieuse à la Faculté d’éducation, aux élèves inscrits au BEd alternatif. De 2009 à 2016, elle travaille à mi-temps au Centre diocésain de Sault-Ste-Marie. Mme Pelletier collabore à un projet de solidarité avec Mgr Noël Simard, le programme Debout ensemble dans le Christ — des petits groupes de partage de foi — pour les paroisses francophones du diocèse de Sault-Ste-Marie.

Mme Pelletier est très active dans sa communauté comme ministre de communion pour la paroisse Ste-Marguerite-d’Youville. En plus, elle est agente de liaison et animatrice pour les émissions à la télé communautaire, L’Église diocésaine, où elle est impliquée depuis 2010.

Quand elle n’est pas occupée à faire du bénévolat, elle pratique la lecture, le tissage, faire ses vinaigrettes maison, le camping surtout sur l’ile Manitoulin, les voyages en Europe pour visiter sa sœur qui habite en France, s’occuper de ses plantes intérieures et de son jardin de fleurs et d’arbustes, «travailler le sol, c’est thérapeutique», le ski de fond, la marche, toutes formes d’arts, le yoga et tout ce qui concerne la santé et le bienêtre, tels que l’homéopathie, la spiritualité, les exercices de Saint-Ignace, l’accompagnement spirituel, la prière et la méditation.

Voir la vie autrement

Depuis son diagnostic de cancer en 2017 et depuis la pandémie, elle répète souvent la devise : «Chaque journée est un cadeau». Elle trouve quand même le temps d’être coordonnatrice d’un groupe de soutien pour femmes atteintes ou affectées par le cancer : THRIVER’S CIRCLE.

Mme Pelletier réalise que même parmi les défis de tous les jours, il existe un ou des cadeaux cachés; des leçons de vie, des messages qui nous appellent à grandir en vérité, etc. «Je comprends également que je ne suis jamais seule et que le Seigneur est un compagnon de route extraordinaire. J’en suis tellement reconnaissante. Je dis merci à la vie pour toutes mes bénédictions et toutes les personnes qui me sont chères.»