le Lundi 16 septembre 2024
le Mercredi 8 mars 2023 14:13 Francophonie

La résilience de Yolande Clément

Yolande Clément — Photo : Courtoisie
Yolande Clément
Photo : Courtoisie
Vallée Est — Yolande Clément, résidente de Val Caron depuis 35 ans, a toujours aimé se lever le matin pour aller travailler ou pour faire du bénévolat, qu’elle fait encore aujourd’hui. «Quand tu aimes ce que tu fais, ce n’est pas du travail et je remercie Dieu chaque matin pour la chance d’aider les autres et d’être un de ses instruments en mettant des gens extraordinaires sur mon parcours.»
La résilience de Yolande Clément
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En juin 2023, Mme Clément et son époux Norman, originaire de Lively, célébreront 50 ans de mariage. Ils se sont rencontrés durant sa première année à l’Université laurentienne, lorsqu’elle étudiait en traduction. Avant de s’établir de façon permanente à Val Caron, le couple a vécu quatre ans à Garson et à Sudbury, trois ans à Chapleau et deux ans à Cornwall. Tous ces déménagements étaient reliés au travail de M. Clément pour la Banque Royale.

Depuis les tous débuts de leur union et dans chaque ville où il a demeuré, le couple a consacré plusieurs heures au bénévolat; que ce soit pour les Jeannettes ou Meals on Wheels. Sa communauté chrétienne, qu’elle considère comme sa deuxième famille, représente une façon importante de redonner et de participer, soit en jouant de l’orgue depuis 20 ans pour sa paroisse (avec son époux qui l’accompagnait à la guitare) ou en faisant partie de différentes chorales.

Depuis deux ans, Mme Clément est la réalisatrice de l’émission télévisée hebdomadaire francophone intitulée L’Église diocésaine, au service du diocèse de Sault-Ste-Marie. Cette émission est disponible sur YouTube et Tweeter. Elle tient à mentionner qu’elle a heureusement l’appui d’une équipe hors pair de bénévoles avec l’agente de liaison Mijou Pelletier, Jean-Paul Jolicœur et l’évêque Mgr Thomas Dowd.

Yolande Clément et son époux Norman

Photo : Courtoisie

Au service dès gens, même dans sa vie professionnelle

Mme Clément garde de très bons souvenirs de son rôle de directrice générale du Centre FORA pendant 23 ans, une maison d’édition provinciale en alphabétisation des adultes avec laquelle elle réalise encore des contrats de temps à autre. Grâce à ce poste, elle a participé au premier Salon du livre du Grand Sudbury, à la librairie de livres usagés la Bouquinerie du Moulin ainsi qu’à de nombreux projets réalisés dans le but d’aider les adultes francophones à apprendre à lire et à écrire.

Avant son rôle de directrice générale, Mme Clément a enseigné au niveau élémentaire, en enfance en difficulté et en éducation des adultes pendant environ dix ans. Avant cette période d’enseignement, elle est restée à la maison pendant sept ans pour élever ses deux filles, Natalie et Chantal.

«Mon mari a toujours aimé préparer les repas et alors depuis sa retraite 17 ans passés, il est devenu le chef dans notre maison. Il aime me voir dévouer mon temps à mes activités variées de bénévolat et parfois aussi, à prendre des contrats d’édition. Je suis tellement chanceuse de l’avoir dans ma vie et il me fait rire à chaque jour! Aussi, je suis bénie d’avoir des membres de nos deux familles et des amis proches qui m’appuient et avec qui on s’amuse», explique-t-elle.

Yolande Clément fait beaucoup de sport, dont du ski de fond

Photo : Courtoisie

Sportive

Les activités sportives occupent une partie importante de sa vie depuis son adolescence. Pour elle, pour son époux ainsi que pour leurs deux filles. Le sport figure parmi ses meilleurs souvenirs de jeunesse où elle a dû fréquenter Espanola High School, une école secondaire anglophone. Mme Clément y a pratiqué «tous les sports imaginables, en plus de jouer au tennis avec les mêmes amis garçons pendant sept, huit ans, car aucune fille ne jouait au tennis à Espanola». 

Dans les deux dernières années, elle a essayé à quelques reprises la planche à pagaie (paddle boarding) et le zip lining, en plus du vélo, du badminton, du tennis et du pickle ball. L’hiver, sa saison préférée, lui permet de faire de la raquette et beaucoup de ski de fond à l’arrière de sa maison. Être dans la nature lui permet de se vider la tête, de méditer, de prier et de se garder en forme mentalement.

Elle et son époux voient un entraineur personnel deux fois par semaine. Pelleter la neige est considéré pour eux comme un exercice avec un temps de réchauffement avant et d’étirement après.

Sa résilience mis à l’épreuve

En 2013, elle a reçu un diagnostic de syndrome douloureux régional complexe (SDRC), mieux connu sous Algodystrophie, ou CRPS en anglais. Ceci à la suite d’une fracture au poignet droit et à une épaule gelée.

Elle a dû faire de la physiothérapie pendant 18 mois afin de retrouver le plein usage de son bras et de sa main. Un entraineur personnel lui a permis de reprendre ses forces dans ses bras et ses jambes. Donc, pendant 18 mois, pas de ski de fond, aucun sport, impossible de jouer le piano (correctement) ou de faire des choses banales à la maison.

Malgré la difficulté de cette épreuve, elle la considère comme un point tournant dans sa vie et une bénédiction. «La persévérance et la détermination me sont venues d’une intervention divine. Je ne peux pas l’expliquer autrement. Le courage de faire trois, quatre heures de divers exercices à chaque jour, en plus de ma physiothérapie trois fois par semaine pendant des mois.»

Elle fait maintenant du mentorat pour l’association nationale PARC, qui fait de la sensibilisation à propos du CRPS, surtout auprès des francophones du Canada dans son cas. 

«Les gens me regardent et pensent que je suis folle à faire tout ce je fais et être si active, mon bénévolat, mes contrats de travail, mes sports. Je le fais parce que je suis capable, car je me souviens quand je n’étais pas capable. Merci Seigneur!»

Née à Sudbury, elle est la plus jeune d’une famille de quatre enfants. Mme Clément a vécu cinq ans de sa jeunesse dans le Nord du Québec, à Laverlochère, St-Eugène, pour revenir en Ontario à l’âge de 9 ans, à McKerrow. Trois ans plus tard, la famille s’établit à Espanola. «Mon père travaillait pour le chemin de fer et on a déménagé souvent», explique Mme Clément.