Les réalisations de ces trois Franco-Ontariens ont été soulignées lors du souper de la francophonie des Richelieus le 21 mars.
Marcel Bougie est un professeur, animateur culturel et directeur retraité de l’École secondaire catholique Franco-Cité. Il a formé un bon nombre de jeunes musiciens, improvisateurs, danseurs et acteurs de théâtre. Pendant plusieurs années, il a siégé au comité du Conseil des arts de Nipissing Ouest (CANO) et à l’exécutif du Club Calumet.
Collin Bourgeois œuvre dans le domaine des services funéraires depuis plus de quatre décennies. Il a été président international du mouvement Richelieu, maire de la municipalité de Rivière des Français et cocréateur du programme de formation en services funéraires du Collège Boréal. M. Bourgeois a également cofondé et siégé au sein de nombreux conseils d’administration, dont ceux du Centre de santé communautaire de Nipissing Ouest, de l’Hôpital général de Nipissing Ouest et des Réseaux de développement économique et employabilité de l’Ontario et du Canada.
Edgar Gagné a milité pour la création d’une première école secondaire de langue française à Nipissing Ouest durant la crise scolaire de 1971. Il a œuvré en enseignement à Franco-Cité pendant 33 ans et a travaillé pour le ministère de l’Éducation de l’Ontario, l’Office de la qualité et la redevabilité en éducation (OQRE) et le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques. De plus, M. Gagné était le président fondateur du CANO.
Que représente cette reconnaissance du Club Richelieu pour vous?
M. Bougie : C’est une fierté d’être reconnu par la communauté. On est passionné, on est dévoué, mais se faire reconnaitre par son public c’est spécial.
M. Bourgeois : Plein de reconnaissance, plein de gratitude, heureux et fier de notre communauté francophone de Nipissing Ouest. Ce n’est pas seulement la reconnaissance de ses propres pères, mais c’est aussi la collaboration précieuse de tous ceux et celles qui, au cours des années, ont participé avec nous dans nos grands projets, dans nos rêves, dans nos réalisations. C’est vraiment une communauté qui fait vivre cette belle francophonie.
M. Gagné : C’est tout un honneur. C’est qu’on ne s’attend jamais à être reconnu de la sorte. Mais quand ça nous arrive, les mots pour l’expliquer nous manquent. Mais c’est avec une joie énorme que j’ai accepté qu’on m’honore de cette façon-là pour le travail que j’ai fait, pour la promotion, la défense et la valorisation de la langue française.
Pourquoi avez-vous décidé de vous impliquer autant dans la communauté?
M. Bougie : Je suis arrivé à Sturgeon Falls en 1975. C’était en quelque sorte un éveil culturel. J’avais fait mon université en anglais les deux premières années et, ensuite, j’ai transposé ça en français. Quand je suis arrivé à Sturgeon, c’est vraiment dans une situation gagnante.
M. Bourgeois : Ça fait partie de nos racines. Ça nous a été inculqué par nos parents. Mon père, qui était fier acadien, savait qu’il fallait défendre sa langue, sa foi, sa culture. Il nous a élevés de cette façon avec une mère francophile qui nous parle uniquement en anglais. On lui répondait en français pour lui faire comprendre et on apprend que ce pays a été bâti par plusieurs peuples, mais le peuple francophone a sa place.
M. Gagné : C’est un besoin que j’ai ressenti très jeune dans ma vie. J’ai aimé la langue. J’ai aimé la précision de ma langue. J’ai aimé aussi tous les éléments de sa culture. Je me suis impliqué dans beaucoup d’activités culturelles. Puis, quand je suis revenu à Sturgeon Falls après être passé à l’Université Laurentienne pendant cinq ans, j’avais le choix de me lancer en carrière professionnelle de hockey ou en arts dentaires. Mais les circonstances ont fait que je me suis retrouvé à Sturgeon Falls Secondary School. Puis là, il y a des parents qui m’ont approchée pour me demander si je pouvais être le porte-parole de l’association qui a milité pour l’obtenir cette école secondaire de langue française. Un moment donné, j’ai dit oui et puis à partir de là, et bien j’ai retrouvé un peu davantage l’amour pour ma langue et ma culture. On a mené ensemble à bien l’objectif qu’on s’était fixé d’obtenir cette école-là pour Sturgeon Falls.
Nous avons posé deux questions supplémentaires à ces trois francophones. Le texte complet apparait dans l’édition du Voyageur du 29 mars 2023. Pour vous abonner, cliquez ici.