C’est ce qu’avait annoncé la PdA par voie de communiqué de presse la semaine dernière.Les deux nouveaux responsables, qui sont des travailleurs autonomes dans le domaine des arts et de la culture depuis une vingtaine d’années, ne sont pas étrangers à la Place des Arts, puisqu’ils ont assumé la codirection de l’organisme pendant trois mois avant son ouverture officielle le 22 avril 2022. De plus, Denis Bertrand a assumé le poste de responsable des communications de la PdA de 2021 à 2022. Ils remplaceront Jean-Gilles Pelletier qui a démissionné du poste de directeur général à la fin avril, après avoir assumé la fonction pendant deux ans.
Le président du conseil d’administration de la PdA, René Lapierre, a rappelé dans le communiqué que Denis Bertrand et Lisa Breton ont des racines dans la communauté sudburoise. Denis Bertrand a vécu pendant quinze ans, de 2004 à 2019, dans la ville du nickel. Expert-conseil dans le domaine des arts, il se penchera sur les dossiers reliés à la gouvernance, à la gestion quotidienne et à la diversification des sources de revenus, a déclaré M. Lapierre.
Quant à Lisa Breton, elle est originaire de Sudbury et a cofondé l’entreprise de consultation 49e Parallèle. « Grâce à son travail avec des clients de la francophonie canadienne, elle a acquis une vaste expérience en gestion artistique et organisationnelle », peut-on lire dans le communiqué.
En entrevue avec Le Voyageur, Denis Bertrand, qui vient de terminer un mandat de directeur général par intérim de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec, a déclaré que le conseil d’administration de la Place des Arts a choisi de nommer ces deux gestionnaires sur une base intérimaire parce qu’il «a besoin du temps pour réfléchir à ses attentes, à ce dont il a besoin pendant qu’il attend de nommer une direction générale permanente».
Difficultés financières
La Place des Arts est aux prises avec un déficit de 710 785 $. C’est ce qu’avait révélé l’ancien directeur général, Jean-Gilles Pelletier, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’organisme en novembre dernier.
La PdA reçoit un total de 460 000 $ en subventions par an, soit 260 000 $ de la Ville du Grand Sudbury, 125 000 $ de Patrimoine Canada et 75 000 $ du Conseil des Arts de l’Ontario. M. Lapierre avait confié au Voyageur en mai dernier que « seulement pour ouvrir les portes de la PdA, à savoir l’hydro, la chaleur, l’eau, l’entretien, nous avons besoin de 425 000 $. Ceci sans parler des charges reliées aux employés ».
L’organisme culturel compte neuf employés à temps plein. Avec les salaires et les avantages sociaux, René Lapierre avait affirmé au Voyageur qu’il fallait multiplier par deux le montant total des subventions actuelles afin d’atteindre un équilibre budgétaire.
Pour l’aider à redresser la situation financière notamment, la Place des Arts a commandé un plan d’affaires qu’a effectué le cabinet d’expert Brynaert Brennan et Associés de la ville d’Ottawa. L’une de ses recommandations portait sur la possibilité d’augmenter le prix des espaces réservés à la PdA. «Mais avant de procéder à une telle augmentation, il nous faut voir la moyenne des prix de location en cours à Sudbury, afin de voir dans quelle fourchette nous nous situons», avait déclaré M. Lapierre au Voyageur.
Ce plan d’affaires, approuvé par le conseil d’administration de la Place des Arts en mai dernier, proposait aussi d’autres recommandations afin de tenter de corriger la situation de l’institution. Entre autres, il a suggéré des programmes et des sources de subventions pour aller chercher de l’argent afin d’ajuster certaines activités de la PdA.