Dans un document lancé le 25 octobre, l’association propose 12 recommandations spécifiques à la région — et plusieurs autres pour la province — et espère que les partis politiques y adhèreront pour la campagne électorale de juin prochain.
L’École de médecine du nord de l’Ontario (EMNO) a accueilli l’OMA pour le lancement de ses recommandations. Le document publié par l’OMA, intitulé Ordonnance pour l’Ontario : Le plan du médecin en 5 points pour de meilleurs soins de santé, contient des recommandations pour améliorer le système de santé dans la province de l’Ontario. La dernière page du document présente les besoins spécifiques et uniques du Nord de l’Ontario avec 12 recommandations pour améliorer la situation.
Ces recommandations sont également élaborées dans un document séparé intitulé Ordonnande pour le Nord de l’Ontario. «Le [système de santé du] Nord de l’Ontario peut être amélioré et doit être amélioré», dit le président de l’OMA, Adam Kassam.
Les résultats sont basés sur l’avis de plus de 1600 médecins et médecins-chefs de file ainsi que l’avis des associations représentant les hôpitaux et les autres professionnels de la santé partout dans la province. De plus, l’OMA a sondé presque 8000 Ontariens dans 600 communautés par l’entremise d’un sondage en ligne.
En général, les cinq recommandations à adopter à la l’échelle de la province concernent la diminution des temps d’attentes, l’élargissement des services en santé mentale et en toxicomanie, l’amélioration et l’élargissement des soins à domicile, une meilleure préparation aux pandémies et fournir à chaque patient une équipe de prestataires de soins de santé et assurer leur lien virtuel.
Le Nord dans une situation délicate
Ils indiquent clairement que le Nord de l’Ontario a besoin d’une approche différente et a des besoins très spécifiques et uniques. C’est pourquoi il y a 12 recommandations spécifiquement pour la région.
Beaucoup de choses sont mentionnées, mais il y en a quelques-unes qui sont particulièrement urgentes. Certaines rappellent le besoin de 325 médecins dans le Nord pour répondre à la demande ainsi que de fournir plus de soutien aux médecins dans les régions mal desservies. «Il s’agit d’un risque réel pour la santé à long terme des résidents», dit Dr Kassam.
Le document explique que de nombreux résidents n’ont pas accès à des médecins de famille ou à des spécialistes et cela se voit particulièrement dans les petites communautés isolées. Certains spécialistes mentionnés sont les psychiatres, les pédiatres et les anesthésistes.
«Au total, cela représente environ 20 % des médecins que nous avons déjà et nous savons que 325 est en fait une sous-estimation importante, car il ne comprend que ce que nous savons être nécessaires pour répondre aux demandes de services cliniques», dit la vice-doyenne de la Stratégie des effectifs médicaux de l’EMNO, Dre Sarah Newberry.
Répondre à cette demande représente environ cinq années de diplômés de l’EMNO qui s’installeraient dans le Nord.
France Gélinas «pas surprise»
«Il n’y avait aucune surprise dans ce qu’ils ont présenté», souligne la porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de santé, France Gélinas. La députée ontarienne de Nickel Belt explique que le système de santé de l’Ontario a connu des jours meilleurs et qu’il doit retrouver les lettres de noblesse qu’il avait auparavant.
«Les choses ont changé. Nous avons une population plus vieillissante. […] Le système n’a pas changé pour les besoins changeants de la communauté et c’est là que ça tombe en morceaux», explique-t-elle.
En plus des besoins requis par la population vieillissante, Mme Gélinas souligne qu’il y a aussi de gros problèmes en croissance auxquels il faut s’attarder, comme le besoin des services de santé mentale et de toxicomanie. «Notre système de santé ne fonctionne pas pour ces gens-là», souligne-t-elle.