En résumé, la pleine conscience c’est «être présent avec ce qui se passe en ce moment, sans jugement. Sans penser que ce soit positif ou négatif», décrit Mme Hébert.
Elle utilise la technique développée par la médecin Jackie Gardner-Nix de Toronto, qui donnait elle-même les ateliers à travers le centre Univi jusqu’en 2013. Mme Hébert a pris le relai en 2014. «Je souffrais moi-même de douleur chronique. J’étais la coordonnatrice de télémédecine, je facilitais les séances à distance avec les clients. Je participais aux sessions et ça m’a permis de voir ce que c’était et comment ça m’aidait moi-même.»
Les classes touchent à la méditation, à la diminution du stress, au bienêtre, à l’alimentation, à l’exercice physique, au sommeil et à d’autres aspects. Les participantes et participants doivent lire un des chapitres du livre du Dre Gardner-Nix et en discutent.
«On discute beaucoup de la connexion entre le corps et l’esprit. Quand on a des réactions négatives, ça entraine une réaction chimique dans notre corps. Si on a de la douleur, les muscles vont être plus tendus dans cette région, la circulation sanguine va diminuer, ce qui va amener plus de douleurs», décrit Mme Hébert.
En comprenant mieux ce processus, il est possible de changer sa façon de voir et de ressentir les choses. «On comprend aussi que tout change d’une journée à l’autre.»
«En faisant la méditation ou l’activité de pleine conscience tous les jours, les gens voient les changements. Ils deviennent plus calmes dans leur vie de tous les jours, ils se concentrent mieux. Ça peut aider à baisser un peu l’hypertension. Souvent, ce sont les familles qui s’en aperçoivent en premier.»
La gestion de la douleur par la méditation pleine conscience a été étudiée par des chercheurs de l’université américaine Wake Forest Baptist. De leur propre aveu, les résultats étaient surprenants. Le groupe qui utilisait la méditation de la pleine conscience a rapporté une diminution des aspects émotionnels de la douleur de 27 à 44 %, alors que le groupe test qui prenait seulement des analgésiques placébos a rapporté une diminution de 11 à 13 %. Les imageries par résonance magnétique montraient aussi que l’activité cérébrale était différente chez les utilisateurs de la méditation.
Le programme mené par Annie Hébert se fait par Zoom, une fois par semaine pendant 12 semaines à partir du 18 septembre. Mme Hébert note que d’offrir la formation par Zoom lui permet de rejoindre des gens de l’extérieur de la région couverte par le Centre de santé Univi. Il faut s’inscrire en téléphonant à 705-857-3767, poste 422.