le Mardi 15 octobre 2024
le Mercredi 3 avril 2024 9:00 Santé

Un avenir incertain pour des laboratoires de la santé publique

  Photo : Shutterstock
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Sault-Ste-Marie et Timmins - Le gouvernement de l’Ontario pourrait fermer plusieurs laboratoires de la santé publique à l’extérieur des grands centres. Les installations de Sault-Ste-Marie et de Timmins sont parmi celles qui pourraient disparaître si le Ministère de la Santé va de l’avant avec des recommandations publiées dans un rapport de la vérificatrice générale.
Un avenir incertain pour des laboratoires de la santé publique
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Le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) lance une pétition pour informer le public et en même temps rappeler aux élus l’importance de ces établissements en milieu rural.

Que ce soit pour recueillir et analyser des échantillons d’eau ou pour faire des tests médicaux dans un délai prescrit, chaque jour, les laboratoires de la santé publique jouent un rôle essentiel dans l’identification et le contrôle de maladies infectieuses – entre autres dans les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée.

Préoccupée par ce qui pourrait devenir une «situation dangereuse», la députée de Nickel Belt, France Gélinas, sonne l’alarme. Elle estime que les fermetures mettront à risque la santé et le bien-être des résidents de la région.

«Les fermetures qui vont toucher le plus de monde sont celles des régions de Timmins et de Sault-Ste-Marie. Les gens ont le droit d’être rassurés sur le fait que les spécimens qui sont pris dans les hôpitaux du nord de l’Ontario sont examinés dans un laps de temps qui permet d’avoir des résultats valides», relève-t-elle.

«Lorsqu’on te fait une chirurgie, on va prendre un spécimen qui va aller au laboratoire. Ce doit être examiné sur place, à Timmins et à Sault-Ste-Marie, parce qu’il y a des délais de temps très importants, sinon le spécimen ne sera plus valide.»

Elle rappelle aussi que beaucoup de foyers sont alimentés en eau à partir de puits et qu’en l’absence de laboratoires pour déterminer si l’eau est potable, cela peut mettre la vie des citoyens en péril.  

La première ministre adjointe et ministre de la Santé, Sylvia Jones, assure qu’aucune décision n’a été prise à ce sujet, ni par son ministère ni par Santé publique Ontario (SPO).

«Comme la ministre l’a dit en réponse à une question semblable lors de la période des questions, ce à quoi l’on fait référence est quelque chose qui se trouve dans le rapport de la vérificatrice générale», indique sa porte-parole des communications, Hannah Jensen.

«Notre gouvernement a augmenté son budget de soins de santé de plus de 16 milliards de dollars depuis 2018; ce qui comprend une augmentation de 2 % du financement de base de SPO, à côté du demi-milliard fourni à SPO en réaction à la pandémie. Rien que pour cet exercice (2023-2024), notre gouvernement a investi 175 millions de dollars pour soutenir les opérations de SPO afin de continuer à bâtir un système de santé publique solide et durable.»L’analyse des échantillons et des tests médicaux se fait sans frais dans les laboratoires de la santé publique. Toutefois, dans le secteur privé, le service peut coûter 135$ par échantillon.