le Lundi 9 septembre 2024
le Vendredi 16 août 2024 10:09 Société

Dillon Orr vous salue bien, gens de Sudbury!

  Photo : Courtoisie
Photo : Courtoisie
De retour depuis déjà plusieurs mois à Ottawa, le metteur en scène et ex-adjoint à la direction artistique du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), Dillon Orr, s’ennuie de son tabouret au bistro de la Place des Arts. En plus de donner de ses nouvelles, il a un message pour vous, gens de Sudbury!
Dillon Orr vous salue bien, gens de Sudbury!
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Allô lecteurs du Voyageur à Sudbury !

J’ai eu le plaisir de jaser avec Mehdi de critique théâtrale cette semaine. Il voulait des conseils sur le qui, quoi, comment de la critique artistique et théâtrale. C’était une conversation des plus agréables. Cheers, Mehdi, et vive la critique!

Nous étions unanimes sur l’importance d’un espace pour la critique au sein d’une communauté en bonne santé. Il est donc officiellement à la recherche de contributeurs pour écrire des critiques artistiques pour Le Voyageur, et je lui ai dit que je pouvais écrire une annonce pour la page communautaire, bonjour!

Mais dites-moi, pourquoi Le Voyageur n’a pas deux ou même trois critiques de théâtre (et de cinéma!, shoutout à la prog franco du Indie Cinema) qui se confrontent tellement que ça incite des sorties publiques, des prises de position, des discussions enflammées et des explorations riches des zones grises (comme le dit si bien Marie-Pierre).

Vous comprendrez, bien sûr, que je prêche pour ma paroisse, mais je fais du théâtre parce que j’y crois! J’aime pratiquer un théâtre qui crée une nouvelle rhétorique, un nouveau prisme, et qui suscite la critique! Des prises de position et des discussions! Sinon, qu’avons-nous vraiment à dire?

Bon, ça suffit. Envoyez donc tous des courriels à Mehdi ([email protected]) pour lui dire que vous êtes intéressés à écrire de la critique de théâtre et de cinéma pour Le Voyageur! Allez-y, exprimez-vous publiquement sur la façon dont vous avez vécu ces œuvres d’art, souvent créées par vos voisins. À Sudbury, vous avez la chance d’avoir un bassin artistique aussi riche. Interagissez avec eux tous!

Mon tabouret au bout du bar de la Place des Arts me manque terriblement. Mes soirées à la GNO, 84, Townehouse et surtout dans le speakeasy que j’avais installé au TNO… me manquent terriblement. Je vais bien! Bien installé à Ottawa, je me suis même marié cet été, oui, oui, merci, merci, c’est gentil.

Je fais un deuxième intérim, oui, oui, en tant que directeur artistique d’une compagnie théâtrale très cool, mais cette fois, il y a une chance que je reste ici pendant un certain temps. Je croise mes doigts. Si oui, j’aurais le budget à consacrer à des spectacles pour vous les envoyer, pour vous les montrer, pour vous entendre et vous lire prendre la parole et ne dire QUE DES BELLES CHOSES.

En ce moment, je travaille sur une procession funéraire d’une grosse grenouille géante (une marionnette qui reviendra à la vie à la fin pour apporter de la joie à tous) pour le 50e anniversaire du drapeau franco-ontarien, en septembre 2025. Je l’ai appelé Mourir de trop gueuler en l’honneur de l’œuvre située au-dessus de la toilette de Normand Renaud.

Les porteurs de cercueils sont de formidables clichés de l’Ontario français, autrement dit des bouffons. Les amis, n’oublions jamais que la grenouille géante verte et blanche revient toujours à la vie, sous les applaudissements bien sûr, comme Tinker Bell.

Ce qui me manque par-dessus tout, c’est la capacité unique de Sudbury à transformer l’inconnu en familier en un clin d’œil. Se retrouver au milieu d’une foule de visages et, en l’espace de trois secondes et quart, sentir que l’on appartient à quelque chose de plus grand, une communauté tissée serrée par des liens de camaraderie, de partage, de critique.

Avec toute mon affection,

Dillon Orr